Au point mort

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Alors que les élus et membres de l’exécutif communal d’ Akbou issus de la liste Initiative citoyenne considèrent que leur bilan est positif et que leur démarche ne souffre aucune anomalie et/ou ambiguïté, l’opposition, composée de deux élus FFS, deux RND, deux FLN et un élu RCD, reproche à l’équipe dirigeante “son mode de gestion”. Elle rejette depuis le 20 juin l’ordre du jour qui lui est proposé et exige la présence du maire comme préalable à toute discussion. La genèse de la crise au sein de l’assemblée communale d’Akbou remonte aux dernières élections pendant lesquelles aucune liste n’a pu avoir la majorité des sièges. L’absence d’un élu RND et l’approbation de l’autre de l’exécutif proposé par le P/APC lors de la séance d’installation ont permis à la liste Initiative citoyenne de présider aux destinées de la commune. Cependant, la situation a évolué à la défaveur de la liste Initiative citoyenne qui a perdu le soutien de l’élu RND et son alignement sur la position des six autres élus lors de la seconde grande crise qui a ébranlé cette APC le premier trimestre de l’année en cours et durant laquelle le maire a été qualifié d’“oligarque”. La “proposition du maire de procéder à un changement de l’exécutif comme moyen de sortie de crise” a été bien accueillie et approuvée par la majorité des élus. “La séance est restée ouverte plusieurs jours durant sans qu’aucun incident soit signalé”, nous confie une source au fait des affaires de la commune. Les élus de l’opposition, constatant que les promesses du maire sont restées lettre morte et se disant exclus de la gestion des affaires de la commune, reviennent à la charge à l’occasion de l’assemblée du 25 mai dernier. Si les sept élus estiment que la présence du maire est indispensable pour “le rétablissement de la confiance entre les élus”, ils tiendront une conférence de presse pour étayer leur contestation. Les membres de l’exécutif communal estiment qu’ils sont dotés de prérogatives à même de permettre un fonctionnement normal de l’assemblée, ils rendront public le bilan de leurs activités qu’ils qualifient d’“édifiant”. Le mouvement associatif, pour sa part, serait en train de s’organiser autour d’une action commune visant à dénoncer le caractère “inique” de cette crise et son impact négatif sur son fonctionnement et son programme d’actions. “Nous refusons d’êtres les otages de la situation actuelle” nous dira un leader associatif qui a requis l’anonymat.

B.Sadi

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