A M’kira, comme tout ailleurs, le manque d’eau s’annonce dès les premières chaleurs de l’été. Cette commune est alimentée à partir de la chaîne dite de Sidi Ali Bounab. Cependant, en raison des piquages anarchiques sur cette conduite qui traverse une partie de la wilaya de Boumerdès (Timizart, à titre d’exemple), ce liquide n’arrive dans les robinets de la commune de M’kira, du moins dans ceux se trouvant au bout de la chaîne, qu’en hiver. “En hiver, elle coule à flots mais depuis près de vingt jours, nous ne recevons aucune goutte d’eau”, nous a fait remarquer ce citoyen de Tamdikt. Pour notre interlocuteur, il y a mauvaise gestion dans la distribution de cette eau. “Le problème n’a jamais été respecté. Et puis, c’est l’anarchie la plus totale”, a-t-il ajouté. D’ailleurs, la semaine dernière, une réunion a été programmée par l’APC de M’kira avec les comités de village pour trouver des solutions à ce problème. Il faut rappeler que le directeur de l’hydraulique de la wilaya de Tizi Ouzou nous avait déclaré qu’il est temps d’exploiter toutes les ressources hydriques existantes même si celles-ci ont un débit faible. Les citoyens de Tamdikt pensent à la source Maâfa. “C’est une source qui peut apporter un plus pour notre village. Il suffit seulement de trouver un moyen comment la rentabiliser. C’est une source dont le débit est satisfaisant. Elle a été captée pendant la période coloniale”, nous a expliqué un habitant du village. Un autre intervenant nous a évoqué la source du village d’El Hammam. “Pour cette source, on dit qu’elle a même des vertus thérapeutiques. D’ailleurs, une tentative de l’exploiter a été entamée puis a été abandonnée sous prétexte que le prospecteur avait affirmé que son débit était très faible”, nous a confié un ex-élu à l’APC. Non, a-t-il enchaîné, le débit a été évalué en surface et en plein mois de juillet. “Il faudrait reprendre les essais en hiver et puis, il ne faut pas oublier que c’est une source qui jaillit d’un plateau rocailleux”, a-t-il fait remarquer lors de sa déclaration. En attendant le transfert de l’eau du barrage d’eau Koudia Asserdoun de Bouira, il est indispensable d’exploiter tous les points d’eau pouvant atténuer le calvaire des citoyens.
A. O.
