Sensibilisation et prévention contre l’avortement à risque

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“Il y a un vide juridique en Algérie concernant l’avortement”. Ce constat a été fait, hier, par le professeur Si Youcef, lors d’une journée de sensibilisation sur le thème précité, organisée par l’AAPF, à la salle de l’hôtel Soummam de Boumerdès. Selon le contenu du code pénal actuel, les médecins sont tenus d’informer les autorités avant de prendre en charge ce type de cas urgent, mais “l’on ignore de quelle autorité il s’agit”, se demande le Pr Si Youcef, enseignant à l’université de Bouira.

Dans le même ordre d’idées,

M. Belguembour, chef de service de gynécologie à l’hôpital de Thénia, a fait une comparaison entre la législation française et celle algérienne en matière de criminalisation de l’avortement à risque. “Alors qu’en Algérie, la peine encourue varie entre 1 à 5 ans de prison ferme, dans l’Hexagone, ceux qui se rendent coupables d’un tel crime sont condamnés de 5 à 10 ans de réclusion criminelle”, a-t-il précisé, en faisant allusion au cas de Cheb Mami.

Lors du débat, différents intervenants ont rappelé l’importance de l’utilisation des moyens de contraception ou des préservations pour éviter le risque d’avortement. La santé sexuelle et reproductrice ne peut être en aucun cas dissociée de l’importance de la planification familiale, a-t-on rappelé en substance, sans oublier la nécessité d’éviter à la femme les atrocités de l’avortement.

Salim Haddou

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