Construit pendant l’ère coloniale pour une couverture sanitaire destinée à la seule population de la localité de la daïra, l’hôpital de M’chedallah est actuellement en phase d’asphyxie aussi bien sur le plan des structures d’accueil (son exiguïté ne laisse aucun doute) que sur ses aspirations à fournir des prestations sanitaires dignes de la tranche des malades qui viennent des différentes localités avoisinantes.
Abstraction faite de la bonne volonté de l’ensemble du personnel médical et autres de satisfaire au mieux les malades de la population. Cette dernière ne cesse d’exiger plus sans pour autant s’en inquiéter des conditions de travail existantes d’où l’urgence de la construction d’un grand hôpital digne pour la prise en charge de la couverture sanitaire de la dite population au bas mot de 110 000 habitants.
L’EPH de M’chedallah a bénéficié pour le compte de l’année en cours «de nombreux projets inhérents à la réhabilitation des services d’hospitalisation pour les UMC et les hospitalisations en particulier pour la médecin interne hommes/femmes. Cette réhabilitation s’accompagnera par une réorganisation, du moins en fonction des structures existantes actuelles» nous informa son directeur Kebbas Nadir.
Le premier étage sera destiné pour la gyneco-obstétrique et les services de la pédiatrie au moment où le second étage, est au stade de la réflexion pour l’installation de la médecine interne (hommes et femmes).
Ces travaux sont «entamés graduellement pour ne pas entraver la bonne marche des autres services. Leur achèvement pour au maximum dans trois mois. Des travaux qui auront consommé d’ici là un montant de 1,4 million de centimes», affirmait notre interlocuteur. Il en est de même pour les équipements qui furent pris en charge soit par leurs renouvellement où leur acheminement auprès de la DSP de Bouira à l’image de ceux affectés à l’UMC en attente d’une radio fixe et d’un évaporateur d’oxygène.
Pour les urgences de l’EHP en ce qui concerne les structures d’accueil et les spécialistes, avait souligne le directeur «le projet porte sur l’aménagement d’une deuxième salle opératoire dont la proposition a été soumise pour l’aval du ministère depuis juillet 2008». Et de continuer : «L’hôpital fonctionne actuellement avec 10 spécialistes mais le manque se fait sentir au niveau de la cardiologie, l’anethésiriat, la gynécologie (un 2e médecin) et enfin un orthopédiste».
Ce manque listé est le besoin immédiat en raison des maladies fréquentes enregistrées au niveau de la localité. C’est dans cet optique qu’un appel est lancé pour les médecins spécialistes de venir s’installer au niveau de la daïra de M’chedallah d’autant plus que toutes les conditions y sont réunies. D’ici là, la population est demandée à comprendre que le manque constaté en particulier au niveau des spécialistes est une contrainte majeure pour l’hôpital au moment où les élus locaux pour leur part sont tenus de diligenter sinon d’activer les procédures par leurs actions multiples pour ériger un hôpital digne de la région, d’au moins de 240 lits.
K. F.