Le village côtier sombre dans l’oubli

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Situé à une dizaine de kilomètres à l’ouest de Boumerdès, le village côtier de Boudouaou el Bahri ne vit pratiquement qu’en été. Des centaines de visiteurs découvrent, en cette période, la beauté de ce site balnéaire réputé pour son sable fin. Le reste de l’année, cette commune de 14 000 âmes sombre dans l’oubli. “Nous n’avons que deux cafés, un bureau de poste, une école primaire, une salle de soins, un seul pharmacien, un taxi-phone et seulement trois échoppes commerciales”, témoignent des jeunes villageois, avant de s’appesantir sur le manque criant d’autres commodités de vie. “Nous sommes coupés du monde puisqu’il n’y a ni kiosque à journaux ni cybercafé.” Au chapitre des plaintes, on ajoute l’insuffisance de la prise en charge des jeunes. La salle de sports est en mauvais état, alors qu’une autre structure polyvalente, réalisée il y a quelques années, ne répond plus aux besoins sans cesse croissants de la masse juvénile. Les habitants du quartier Plateau, dans la même municipalité, se plaignent surtout des coupures fréquentes d’eau, tant en hier qu’en été. Et l’on n’y cesse de réclamer le raccordement au gaz de ville. L’APC se préoccupe, elle, du phénomène des constructions illicites qui avait pris, là, de l’ampleur, durant les deux décennies précédentes. On n’y a recensé plus de 650 habitations précaires. On attend, dans cette optique, l’aval des responsables hiérarchiques pour éradiquer le phénomène en question, en régularisant certains occupants des sites de Sidi M’hamed et du domaine Gouigah. Prévu aussi dans le cadre, un programme de 500 logements sociaux n’est pas encore lancé, a-t-on laissé entendre.

Salim Haddou

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