Selon une première version des faits, la quadragénaire, mère de 3 enfants dont l’aînée est étudiante à Béjaïa, aurait effectué trois tentatives de suicide consécutives avant de parvenir à sa triste fin. D’abord, elle aurait fait déraper son véhicule délibérément pour mourir en vain. Ensuite, elle aurait mis le feu et tenté de s’immoler en y demeurant à bord : rien n’y fait non plus, puisque des usagers arrivent par miracle au bon moment pour l’extraire en catastrophe du véhicule léché par les flammes. Enfin, pour ne se donner aucune chance de salut, elle se saisit d’un flacon d’acide qu’elle vide d’un trait dans son estomac. La victime meurt peu après avoir ingéré le produit mortel alors qu’on l’évacuait vers l’hôpital d’Akbou, en urgence. La dépouille a été transférée à l’hôpital de Béjaïa où un médecin légiste de Béjaïa déterminera les causes de sa mort. Selon des témoignages de ses proches très au fait des événements, “la victime a basculé dans le cauchemar depuis qu’elle a pris connaissance d’une éventuelle relation que son mari aurait entretenue par Internet avec une autre femme.” L’hypothèse d’un conflit passionnel qui a mal tourné semble donc la piste la plus privilégiée par l’opinion, à l’heure où une enquête pour déterminer les circonstances précises du drame est diligentée par la gendarmerie de Beni Mansour. De retour de Béjaïa, hier, après l’autopsie, le corps de la victime aurait été présenté à ses 3 enfants en guise d’adieu. C’est à Alger dans la résidence familiale que la victime sera inhumée samedi. La nouvelle qui a provoqué émotion et effroi dans la région continue d’alimenter la chronique. Quant à la famille de l’éducation nationale dont fait partie le couple déchiré et endeuillé, elle est encore sous le choc, abassourdie par la triste nouvelle.
Z. Z.