L’eau au compte-gouttes

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La distribution d’eau potable connaît un lot d’obstacles cette année. On a beaucoup de mal à approvisionner régulièrement et équitablement les nombreux quartiers du village.

Plusieurs coupures ont marque l’été et provoqué le mécontentement des citoyens. Une éprouvante pénurie a touché le quartier de Tighilt N Baâgou faisant râler les habitants, réduits à quémander un jerrican pour parer au plus urgent ou à acheter une citerne entre 700 et 800 DA.

Le manque d’eau qu’on attribue à la vétusté du réseau ou à la défaillance d’équipements hydrauliques a imposé des restrictions draconiennes dans les ménages : pas de douche, ni de machine à laver, rien ! Une situation qui a généré un lot de tracasseries aux habitants affectés par les perturbations dans la cadence de distribution mais aussi dans les durées de distributions jugées courtes et insuffisantes par les citoyens.

Premier quartier à pâtir de la pénurie, c’est celui se trouvant retranché et isolé le plus au nord. Ce qui fait jazzer les citoyens en manque d’eau c’est surtout le fait que leurs voisins eux ont le privilège d’être alimentés sans répit. Après le passage du maire sur le terrain pour s’enquérir de la situation qui prévaut, l’APC a aussitôt ouvert un chantier pour adapter les calibres des branchements aux besoins des riverains jusqu’alors vivant le supplice de la soif.

Il reste que dans le quartier où se trouve le CEM et le centre de santé, les occupants des logements de fonction des enseignants ont vécu au rythme d’un rationnement éprouvant à l’heure où les habitants à l’étage des 30 logements sociaux continuent eux à être les plus touchés par la pénurie Même au niveau des quartiers à basse altitude, la pénurie a fait parler d’elle. C’est le cas au niveau de la cité CAOREC où des habitants touchés de plein fouet par la dernière défaillance de la pompe hydraulique ont dû attendre plusieurs jours à sec pour être à nouveau desservis. La remise en service de la pompe après sa réparation a permis enfin un retour à la normale dans l’approvisionnement du village. Il demeure qu’on continue à reprocher à tort ou à raison que des quartiers sont toujours mieux approvisionnés que d’autres. Ce qui fait croire à un manque d’équité et de justice sociale comme c’est le cas d’ailleurs pour la répartition des richesses du pays lesquelles semblent profiter beaucoup plus aux riches qu’aux pauvres en raison de la rapine et de la corruption qui gangrènent ceux qui ont le sacré privilège d’avoir pignon sur rue et de passer leur temps à trouver les voies et les moyens de satisfaire leurs appétits gloutons.

Z. Z.

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