Ainsi, tôt dans la matinée d’hier, sans aucun préavis, la population organisée autour d’une plate-forme de revendications, déjà soumise à maintes reprises aux autorités locales et même récemment au wali par le biais d’une lettre, ont procédé à la fermeture du CW 128, reliant la ville de Boghni au chef-lieu de la wilaya. Les moyens utilisés pour empêcher la circulation des automobilistes et autres transporteurs sont les mêmes qu’on voit dans ce genre de mouvement de contestation, à savoir une route obstruée par des troncs d’arbres et un amas de gros cailloux. En fait, le recours à cette forme d’action qui commence à se vulgariser à travers la région, a été décidé selon un habitant pour “mettre fin à notre attente qui n’a que trop durer depuis maintenant plus de 3 décennies, sinon comment peut-on expliquer que notre village n’a même pas une route praticable pour le desservir.”
Justement, l’un des points de discorde entre les villageois et l’APC concerne le revêtement du trançon routier allant de Kantidja jusuq’aux limites du hameau, dont une partie a été déjà prise en charge dans le cadre des PCD de 2008. Quant à ce qui reste du projet, il devait être concrétisé cette année surtout qu’il a été accordé dans le programme sectoriel, mais sans connaître pour autant l’issue qu’attendaient les villageois, entre autres le désenclavement définitif de leur bien d’habitation constituée seulement d’une dizaine de demeures familiales.
Selon le président de l’APC de Aïn Zaouia, lequel s’est déplacé pour s’entretenir avec ces protestataires avec lesquels il a trouvé un terrain d’entente pour libérer la route à la circulation.
“Les problèmes soulevés par les représentants du village ne se limite pas au nom-achèvement du revêtement de la route, mais il y a aussi d’autres points liés à l’assainissement et l’alimentation en eau potable, ainsi que la réalisation d’un foyer de jeunes.” Ce qui est sûr, la grogne des habitants d’Ihamoutene a soulevé la question des moyens accordés aux petites communes pour affronter les déficits en développement, ce qui a amené plusieurs fois les maires à prendre des solutions temporaires.
Enfin, il faut signaler que l’année dernière, ces mêmes habitants ont fermé le siège de l’APC de Aïn Zaouia pendant une journée. C’est pour revendiquer leur part dans le plan de développement de la commune.
M. Haddadi
