En attaquant le siège de la BMPJ de Draâ Ben Khedda, les groupes terroristes activant dans la région viennent de signer leur cinquième attentat à Tizi-Ouzou en l’espace d’un seul mois. Certes, ces attaques terroristes ne sont plus ce qu’elles étaient jusqu’à il y a quelques mois, car elles ont beaucoup perdu en intensité, mais ce n’est pas pour autant qu’on va les répertorier dans la case des actes sporadiques, voire isolés. Un simple recoupement des derniers attentats de l’ex-GSPC dans la wilaya de Tizi-Ouzou suffit pour donner des frissons dans le dos : cinq attaques en un seul mois c’est, en plus clair, un attentat tous les six jours ! Le chiffre est d’autant plus effrayant quand on sait que deux éléments des services de sécurité ont perdu la vie lors de ces attaques et qu’une dizaine d’autres y ont été blessés. Déjà, au tout début du mois de ramadan dernier, un citoyen a failli être touché par une balle perdue lors d’un violent accrochage près du village Chorfa à Azazga. Quelques jours après, deux militaires ont été froidement assassinés dans un faux barrage dressé, en plein jour, à l’entrée des Ouadhias avant que deux autres attentats à la bombe secouent, en 24 heures, la région de Takhoukht : le premier attentat, perpétré la veille de l’Aïd El-Fitr, avait coûté la vie à un jeune militaire de l’ANP, alors que le second, qui avait ciblé un (autre) convoi militaire, avait fait cinq blessés. Le soir même où le jeune appelé avait été assassiné, un policier de la région de Souk El-Tenine avait été la cible d’un groupe terroriste qui l’avait attaqué à coûps de kalashnikov : la victime, qui s’en est sortie avec des blessures à la jambe, n’avait dû son salut qu’à son incroyable réflexe de policier. Il va sans dire que, parallèlement à ces actions armées, les populations locales des quatre coins de la wilaya n’ont cessé de signaler la présence, ou le passage, de groupes terroristes armés aux portes mêmes de leurs propres villages. Cela dit, la vigilance s’avère être (encore une fois !) l’unique option recommandée à ces même populations. Le reste, tout le reste, est l’affaire des services de sécurité qui, quoi que l’on dise, continuent de mettre une pression terrible sur les islamistes affiliés à l’ex-GSPC.
Ahmed. B.