Les partis politiques s’agitent

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Le poste de sénateur, pour une mandature de six ans, a poussé les partis politiques à Tizi-Ouzou à se réveiller de la longue léthargie dans laquelle ils sont plongés. Ni le FLN, ni le RCD, encore moins le RND ne s’empêchent de signer des secousses politiques à l’intérieur des structures respectives. Des coups et des contre-coups sont signalés ça et là entre concurrents, dont l’ambition de briguer le poste est affichée parfois dans la totale désinvolture et sans se référer aux normes d’éligibilité et de fonctionnement loyal et démocratique. La désignation est érigée en mode d’emploi dans certaines structures politiques, pourtant ne cessant jamais de confesser les vertus de la démocratie et se comportant en dépositaires exclusifs des valeurs démocratiques même si elles sont en permanence contrariées par la pratique dans les faits de tous les jours.

A la masion de Saïd Sadi, c’est la course effrénée entre différents candidats potentiels. Le chef du RCD a, semble-t-il, arrêté son choix sur le “cheval” qui assurera la compétition de décembre, contre toute consultation de la base du parti et de l’encadrement. Il s’agit de l’actuel P/APW Mohamed Ikherbane sur qui est porté le dévolu du chef du RCD, qui ne cesse pas de l’arroser en avantages pour fidélité et bonne allégeance epour services rendus aux options arrêtées par le leader du RCD.

Cette situation de fait accompli, comme pour les élections locales, n’a pas laissé indifférents certains cadres du parti, qui n’ont pas caché leur désapprobations aux choix faits. Pas moins de trois cadres du aprti sont montés au créneau. Mme Moula, qui siège à l’actuelle assemblée populaire de wilaya, met en ligne de compte quelques aspects et veut s’imposer parmi le peloton de candidatures. A chaque rendez-vous électoral, cette militante de la première heure du RCD, se retrouve dans les choix de figuration. Selon certains indiscrétions, elle a décidé de provoquer des ruptures en indexant certains dysfonctionnement et choix arbitraires pour briguer des mandats dans la structure du parti. L’autre cadre du parti n’est autre que l’actuel chef du groupe RCD à l’APW en la personne de Hadj Saïd, donné par certains comme candidat aux sénatoriales. Son ambition a fait rassembler autour de lui plusieurs élus du parti. L’autre pointure dans la structure et non moins fougueux n’est autre que l’actuel P/APC de Larbaâ Nath Irathène, Hocine Lounis. En tout cas au parti de Saïd Sadi, une guerre de tranchées est sérieusement livrée entre enre différents cadres, d’une part, et contre le choix porté par le leader du parti pour le rendez-vous de décembre, d’autre part. Ce n’est guerre la lune de miel au FLN de Belkhadem à Tizi-Ouzou. Si d’un côté, on assiste à une sorte d’insurrection politique de certaines kasmas contre le fonctionnement de la mouhafadha, de l’autre côté la compétition électorale de décembre a mis à nue le parti de Belkhadem, en dépit de la sérénité que brandit le mouhafedh Saïd Lakhdari. Ce dernier rassure les militants de l’application stricte et rigoureuses des recommandations statutaires. L’organisation des élections primaires sont prévues à la fin du mois de novembre, n’empêche trois courants s’adonnent à une “guerre” politique. Metahi élu à l’APW, Hallou P/APC des Ouadhias, Hanouti élu à l’APW feront partie des élections primaires où le collège électoral des 186 élus, du parti départageront pour dégager un candidat en décembre. Le RND d’Ahmed Ouyahia à Tizi-Ouzou semble se la couler douce. A présent, le seul nom cité est Akli Benmedjber élu à l’APW de Tizi-Ouzou. Ce dernier est détenteur d’un bagage et d’un CV, à même de la propulser au devant du combat. Il représente ainsi l’intelligentia du RND à Tizi-Ouzou, se candidature est plus que rassurante. Pour le parti de Hocine Aït Ahmed, l’option de boycotter le scrutin se formalise davantage. La restructuration du parti semble être le cheval de Troie du FFS, qui prépare ses congrès fédéraux, dont celui de Tizi-Ouzou fixé pour le 10 octobre prochain. Reste à voir si la consigne du parti de boycotter les sénatoriales sera respectée par les 186 élus que compte le FFS à l’échelle de la wilaya.

Le FFS sera le véritable, arbitre politique de la consultation de décembre, il départagera les futurs candidats. De toute évidence, la logique d’alliance sera au rendez-vous de décembre et tout porte à croire que le FLN et le RND se rapprocheront afin d’isoler le RCD, qui doit savoir ne pas attendre quelque chose, cette fois-ci, du FLN qui lui a toujours sauvé sa peau.

Khaled Zahem

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