Depuis la rentrée scolaire, de nombreux établissements ont été secoués par des grèves cycliques pour se faire entendre auprès de la direction de l’éducation de la wilaya de Bouira.
Des revendications d’ordre pédagogique, parfois, social et professionnel qui attendent souvent d’être prises en charge. La première grève enregistree à Bouira s’est tenue au chef-lieu de wilaya, plus précisément dans l’établissement Hamza El-Alaoui, ex-lycée de jeunes filles, qui a connu un mouvement de protestation enclenché par le personnel de cet établissement à cause de l’installation du nouveau proviseur qui n’est autre que l’ex-secrétaire général de la direction de l’éducation. Devant ce bloc de protestataires et autant de volonté à observer le débrayage, les responsables de la direction de l’éducation n’ont eu d’autre choix que de muter le proviseur indésirable à Sour El-Ghozlane. Ceci dit, après avoir obtenu gain de cause, les élèves sont restés plus d’une quinzaine de jours sans cours, le temps pour la direction de l’éducation de régler ce problème. La deuxième grève enregistrée au niveau de la wilaya se tient toujours. Cette dernière sévit à l’école primaire Kheddouci Med Améziane sise à El-Adjiba. En effet, les enseignants de cette école ont rédigé une plate-forme de revendications et exigent de la direction de l’éducation de prendre en charge l’ensemble des problèmes énumérés. Parmi les revendications soulevées, le démantèlement des salles de classes réalisées en préfabriquées qui contiennent de l’amiante, la réfection de la cour de récréation non conforme aux normes et également l’installation d’un portail pour sécuriser l’établissement et empêcher les personnes étrangères à l’école d’y pénétrer. A noter que cette grève a été entièrement approuvée par l’association des parents d’élèves qui a pris position en faveur des enseignants. A Haizer, c’est le CEM Alioui-Ahmed qui a été paralysé deux jours durant, suite à une revendication collective des agents de l’établissement et des enseignants qui exigent le départ de l’intendant de ce collège. Une commission de la direction de l’éducation doit statuer sur la légitimité ou non de cette demande collective qui a pénalisé plus de 600 élèves.
Dimanche dernier, à Saharidj, le nouveau lycée a entamé l’année scolaire par un mouvement de débrayage déclenché par les élèves. Les potaches et leurs parents voulaient par cette action exprimer leurs ras-le-bol de repas froids composés de de fromage et d’œufs durs, seul menu que peuvent assurer les cantines en raison du manque d’eau. Déjà l’année écoulée, certaines avaries avaient été constatées au niveau du réseau d’alimentation en eau potable du lycée. La direction de l’éducation de la wilaya de Bouira, à sa tête le nouveau directeur, aura fort à faire afin de faire face à une situation des plus délicates pour éviter ces débrayages intempestifs qui risquent de pénaliser, à plus d’un titre, le cursus scolaire des potaches.
Hafidh B.