La masse estudiantine ne décolère pas

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Alors que les campus du centre-ville de Boumerdès sont toujours en situation de révolte contre une récente décision administrative de suppression de la mixité dans les cités universitaires, la rectrice de l’université locale M’hamed-Bougara a donné, hier en milieu d’après-midi, sa version des faits. En présence des journalistes et correspondants locaux de presse, Mlle Kesri, la première responsable de l’université, a expliqué qu’il s’agit à vrai dire, d’une “décision de transférer quelque 300 étudiants de la résidence mixte vers celle de la faculté des sciences et de l’ingéniorat”. Elle s’empresse d’ajouter que “cette décision obéit à des impératifs de gestion”. Et que “son instance ne s’adonne à aucun exercice d’ordre politique”. Présent à ses côtés, le responsable départemental de l’ONOU a indiqué, dans la même optique, qu’il se réunit périodiquement avec les représentants d’organisations estudiantines locales pour une meilleure gestion des cités universitaires. Mais on aura remarqué que ses efforts d’apaiser la tension dans ces campus ont été vains jusque-là. Dans la soirée d’avant-hier lundi, juste après une réunion avec ce responsable, des dizaines d’étudiants ont bloqué les artères avoisinantes, pour réclamer la suppression de la décision sus-mentionnée. Pendant près d’une heure, lors de la même action, les protestataires avaient organisé un sit-in devant l’enceinte du campus sud. Ayant pris part en grand nombre à cette manifestation, les étudiantes refusent d’être réaffectées vers cette cité. “La décision est non seulement arbitraire, mais aussi, et plus grave dictée, sans doute par un certain courant estudiantin au service des partis intégristes”, s’indignent les manifestants.

L’atmosphère est toujours électrique, à l’heure où nous mettons sous presse.

Salim Haddou

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