Les concessionnaires automobiles implantés en Algérie continuent à enregistrer une baisse des ventes. Le mois de septembre en cours, celle-ci ont régressé de 30%.
Depuis l’instauration de la taxe automobile, le marché a connu une première chute suivie d’une seconde après la suppression des crédits de consommations, dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2009. Les mesures engagées par le gouvernement dans ce secteur imposent aux constructeurs de l’automobile de s’implanter sur le sol algérien. A présent, l’activité de ces concessionnaires se résume juste dans la commercialisation. Mais le tissu industriel n’a pas encore bénéficié de cette industrie.
Un bon nombre de constructeurs automobiles ont émis aujourd’hui le vœu de s’engager dans ce secteur en Algérie. Le porte-parole de l’Association des concessionnaires automobiles en Algérie, Mohammed Baïri, avait annoncé qu’un groupe de travail mixte est en train de se mettre en place pour adopter une approche commune et faire aboutir le projet de développer une branche relative, à la fabrication des véhicules touristiques en Algérie. Le marché semble intéresser plusieurs marques. En début septembre, l’Association des concessionnaires automobiles a bien exprimé son intension de soumettre aux directives des pouvoirs publics. L’étude appropriée à cette perspective sera ainsi soumise à l’accord de ces derniers. La perspective à laquelle sont également associés plusieurs partenaires, voire le Forum des chefs d’entreprises (FCE), et l’Union professionnelle de l’industrie automobile et mécanique (UPIAM), s’est notamment penchée sur les conditions nécessaires pour l’avènement d’une telle industrie en Algérie. Toutefois, le projet ne se limite pas seulement à des ateliers de montage, comme il était prévu. Les initiateurs prévoient des usines de fabrication. L’échec du projet Fatia sera-t-il déterré ? La leçon retenue de ce projet réside dans le partenariat. Le savoir-faire des étrangers sera ainsi sollicité. Le moyen auquel les pouvoirs publics ont recours est de bien contrôler son commerce extérieur. Jusqu’aux dernières années, l’Algérie détient la deuxième place en termes d’importation de véhicules. Les chiffres donnés par les Douanes algériennes montrent que quelque 400 000 véhicules ont été importés en 2008.
Cette année, l’activité a enregistré une baisse estimée à 10% qui s’explique notamment par les effets de la crise économique internationale, la baisse des ventes par facilité pratiquées par certaines banques et les taxes introduites en 2008 par l’Algérie afin de réguler le marché de l’automobile, selon des experts.
Les experts s’attendent encore à une forte baisse des importations des voitures en Algérie après la suppression des crédits automobiles dans le cadre de la loi de finances complémentaire en juillet dernier.
Akli Slimani
