Même si Lakhdaria ne connaît pas encore de manifestations de protestations contre notamment le programme, et les horaires scolaires, il n’en demeure pas moins que l’atmosphère de ral-le-bol qui y règne ne diffère pas de celle des localités ayant enregistré des grèves. Quelles que soient les capacités d’endurance que recèle l’élève du palier primaire, moyen et secondaire, la cadence d’enseignement portée à 8h d’études par jour, souligne un professeur du lycée si El Houes “l’aura un jour ou l’autre à l’usure, il ne pourra pas tenir le coup ni moralement, ni physiquement”.
Moralement, le lycéen ou le collégien sera obligé de supporter un dosage de plusieurs matières d’environ 45mn la séance, et physiquement une journée d’études s’étendant à 8 heures le fera craquer. Tout le monde est d’accord qu’il est encore tôt pour dire que l’élève de Lakhdaria ne connaîtra pas de réactions de surmené, ces manifestations, insiste l’éducateur, “ce sera durant la saison d’hiver qu’il faudra s’attendre à de telles apparitions”. A cette période de l’année, les journée sont très courtes, elles prennent fin justement aux environs de 17h 30 (heure de sortie des classes), et le matin, les élèves quittent leur maison très tôt dans l’obscurité, un train train, affirme-t-il, “où ils ne profitent pas de la lumière du jour pour s’adonner à d’autres préoccupations.”
Néanmoins, les scolarisés résidant au chef-lieu de la commune de Lakhdaria s’en tireront à bons comptes comparés aux lycéens des zones rurales notamment Boukram, Tiliouine, et Hay Hayet entre autres, lesquels après la tombée de la nuit auront à faire par la suite à l’indisponibilité du transport, une routine épuisable, selon lui “où ils se lèveront avant le lever du jour, et ne rejoindront la maison qu’en pleine nuit noire.”
Déjà, dit-on, ici et là à Lakhdaria la prestation de transport scolaire est en deçà de ce qu’elle devrait être, puisque quelques agglomérations nécessitent deux voire trois voyages pour récupérer l’ensemble des élèves, alors que sur le terrain on ne satisfera qu’un seul. A ce propos on raconte que des tuteurs auraient commencé déjà à pointer vers les établissements pour accompagner leurs filles, et d’éviter à ces dernières de s’aventurer à rentrer toutes seules.
A. Chérif