Des encadreurs pour son enseignement

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Cela fait maintenant plus de dix ans que tamazight a été introduite, par “effraction”, à l’école. Le forcing qu’avait réussi le boycott du cartable, en 1994, c’était, pour ainsi dire, négativement répercuté sur l’acte pédagogique proprement dit. Le souci d’alors était de satisfaire l’existence politique. Et tant pis si le terrain n’était pas préparé. L’important était que tamazight, langue nationale de fait, soit retenue comme langue à enseigner à l’école algérienne, quitte à placer la charrue devant les bœufs. Cette précipitation ne manquera pas de générer des situations où l’improvisation prend la place de la réflexion pédagogique. Sous motif de “situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles”, toutes les transgressions étaient permises. Cela va du flou didactique au profit de l’enseignant en passant par celui, de l’inspecteur chargé de l’encadrer. Plus de dix ans après, tamazight a fait du chemin sur l’estrade. Mais ce n’est pas pour autant qu’elle bénéficie des largesses pédagogiques dont bénéficient d’autres matières enseignées, du moins à Bouira. En effet, au moment où dans d’autres wilayas où tamazight est enseignée des postes budgétaires pour des inspecteurs et autres chargés d’inspection et d’encadrement sont ouverts, à Bouira un seul inspecteur assure l’encadrement des enseignants des cycles primaire et moyen. Ce qui n’est pas le cas à Tizi-Ouzou où, pour cette année, le suivi des enseignants de tamazight est confié à trois inspecteurs et trois conseillers. Idem à Béjaïa où en plus d’un inspecteur titulaire, il a été procédé à la nomination de trois chargés à l’inspection. Tous ces encadreurs, qui plus est formés, contribueront sans aucun doute à faire valoir un enseignement de qualité. tamazight à Bouira gagnerait aussi à suivre l’exemple de ces deux wilayas sœurs. Les responsables de la direction de l’éducation de la wilaya seraient donc bien inspirés de désigner des encadreurs. Le tout est de retenir des profils dans la compétence pédagogique, le capital expérience et la connaissance des problèmes que connaît l’enseignement de tamazight soient de mise.

Salas O.A

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