Rira bien qui rira le dernier se disent les citoyens qui sont nombreux cette année à se passer du traditionnel mouton de l’Aïd en regardant d’un air moqueur les maquignons qui se regardent eux et leurs troupeaux de moutons en … chiens de faïence à longueur de journée durant la dernière semaine qui précède l’Aïd el kebir et cela à cause de l’absence de clients. Ces maquignons qui ne peuvent être qualifiés que de «spécialistes de la spéculation» se sont retrouvés victimes de leur boulimie en raflant comme à leur habitude le maximum de moutons, un mois avant la fête de l’Aïd au niveau des marchés à bestiaux, la fièvre de l’acquisition de moutons les poussent même en dehors de ces marchés, il est fréquent de les croiser partout au niveau des pâturages où ils procèdent à l’achat des moutons en gros qu’ils stockent dans les hangars en attendant les moments propices soit après que les cours flambent en raison d’une demande beaucoup plus importante que l’offre et bien entendu un état de fait qu’ils font accompagner de rumeurs faisant état d’une pénurie de moutons, une propagande semblable à celle des vendeurs à la criée «les derniers ne seront pas servis» un procédé par lequel ils arrivent à créer une effervescence et la fièvre du… mouton ; naïvement de nombreux citoyens se laissent prendre au stratagème et font peu du prix qui fait bien souvent le double du coût réel. Ces maquignons qui sont en totalité illettrés ne suivent pas l’évolution du pouvoir d’achat de la population et ignorent par conséquent, que cette année il a été enregistré un net recul par rapport aux années précédentes en raison d’une inflation tous azimuts et que la majorité des citoyens ne peuvent se permettre car ce dernier n’a pas échappé à cette inflation sans précédent, nos maquignons se retrouvent ainsi par la force des choses à trimballer à travers villes et villages des troupeaux de moutons qu’ils n’arrivent pas à écouler et dont les frais augmentent de jour en jour entre la nourriture et le transport. des maquignons qui se font suppliants, les visages déformés par l’angoisse fait que du prix de revient de chaque bête augmente à chaque ration alimentaire car l’aliment de bétail a lui aussi connu sa part de l’inflation.
Après avoir dit adieu à la marge bénéficiaire, le risque de perdre même une bonne partie du capital se précise de jour en jour car passée la fête de l’Aïd, les prix chuteraient de moitié tel est pris celui croyait prendre, un état de fait que n’importe quel citoyen souhaiterait voir s’élargir et s’étendre a tous les spéculateurs sans foi ni loi qui affament le peuple.
La plupart de ses maquignons se retrouvent ruinés par un concours de circonstances auquel ils étaient loin de s’attendre et leurs déboires ne font que commencer : Ne pouvant ni vendre ces bêtes après l’Aïd ni continuer à les nourrir à l’orge et au limon dont les prix ont flambés, les maquignons boulimiques n’auront d’autres solutions que celle de se reconvertir en…bergers en priant qu’aucune épidémie animale ne viendrait leur donner le coup fatal. C’est une situation qui peut «métamorphoser» ces carnivores en…végétariens quand la justice des hommes est défaillante, celle divine prend le relais, vous dira n’importe quel croyant.
Pour ceux qui l’ignorent, ces maquignons opèrent en réseaux imperméables et règnent en maîtres absolus sur les marchés à bestiaux qu’ils régulent à leur guise et bien entendu selon leurs propres intérêts. des spécialistes qui font et défont les lois du marché sans rendre compte à personne sauf à leur… appétit vorace, avec lequel ils déplument les producteurs (éleveurs ) et écorchent le consommateur et pourtant il suffirait de leur imposer un simple registre de commerce, ce qui mettrait fin au contournement du fisc par ceux activant dans ce secteur où circulent des milliards de centimes et qui réduirait en même temps leur nombre pour permettre au consommateur d’avoir le produit en première ou deuxième main maximum. Au lieu de passer par le chemin le plus facile pour renflouer les caisses des sociétés du secteur public, en proposant à chaque élaboration de la loi de finances, l’augmentation tarifaire des prestations (énergie, AEP ou carburant ou encore les timbres fiscaux) la logique dicte aux pouvoirs Publics de déclarer la guerre au marché parallèle.
Oulaid Soualah
