Les perspectives de travail pour 2010 arrêtées

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Au lendemain de leur rencontre avec le wali, mercredi dernier, les opérateurs économiques de Béjaïa semblent revenir à de meilleurs sentiments. Cela après avoir tiré à boulets rouges sur le Dlep, accusé entre autres de blocage. C’est du moins le message que voulait transmettre, Djamel Azzoug, président de la CAP Béjaïa et Kamel Louiba, président de la confédération BTPH, à la faveur d’une conférence de presse organisée jeudi dernier au bureau régional de l’organisation patronale.

Il aura fallu donc attendre cette rencontre pour que les deux parties s’entendent sur le minimum : la levée des blocages. Et du coup, assainir une situation peu reluisante et, partant, ouvrir une nouvelle page pour booster le secteur du BTPH. “C’est une rencontre d’évaluation exhaustive pour identifier les parties impliquées et les raisons du blocage”, déclare d’entrée le président de la CAP Béjaïa, en précisant que cette rencontre a permis aux deux parties, administration-CAP, d’arrêter les perspectives de travail pour 2010.

Cependant, beaucoup de problèmes restent posés et la CAP, souligne le conférencier, est avant tout une force de proposition. Ainsi, selon lui, le wali aurait donné des instructions à tous les membres de son exécutif de lever tous les blocages, notamment dans le secteur de l’hydraulique. Il s’agit, sur ce sujet, du problème de l’expropriation. Dorénavant, à en croire Djamel Azzoug, il sera procédé systématiquement à l’expropriation, car, révèle-t-il, présentement des entrepreneurs sont poursuivis en justice pour “violation de domicile” dans le cadre de l’exécution de leurs marchés.

Dans le secteur du bâtiment, c’est l’indisponibilité et la cherté du ciment qui pénalisent les entreprises de réalisation. S’y ajoutent, les oppositions des citoyens à l’implantation de carrières et l’interdiction de l’extraction du sable des oueds.

Pour le ciment, la semaine dernière 300 000 tonnes de ce matériau ont été importées de Turquie. Cette quantité peut répondre en partie aux besoins des entreprises, souligne Kamel Louiba, président de la confédération BTPH de Béjaïa, pour peu que les quotas soient répartis équitablement.

“Jusqu’à récemment il n’y a pas de transparence dans la distribution de ce matériau. Et ces 300 000 tonnes sont insuffisantes”, dit-il, en ajoutant que le wali s’est engagé à recenser les besoins des entreprises avant de procéder à la distribution des quotas.

Au chapitre LSP, la nouveauté réside dans la promulgation de deux décrets exécutifs. Ainsi, selon la CAP, désormais aucun programme LSP ne sera lancé sans viabilisation et étude préalable. “Durant le quinquennal 2005/2009, les programmes LSP ont été réalisés dans l’urgence en engageant des travaux avant même l’obtention du permis de construire. Aujourd’hui les choses ont changé”, assure K. Louiba, en rappelant que 5025 logements ont été réalisés entre 2005 et 2009. Lui emboîtant le pas, le président de la CAP annonce que les cahiers de charges seront dorénavant élaborés en présence de l’instance qu’il préside.

La situation des zones d’activités et industrielles a, en outre, été au cœur des discussions entre le wali et le patronat lors de la rencontre de mercredi dernier. A ce propos, il a été décidé la réhabilitation des Zac d’El Kseur et Taharacht en mobilisant une enveloppe financière de l’ordre de 180 millions de dinars.

La cellule de communication de la wilaya avise dans un communiqué que le directeur des mines et de l’industrie de Béjaïa a transmis des dossiers au ministère de l’Industrie pour engager d’éventuels travaux de viabilisation des zones industrielles et d’activités. Après une longue période de brouille notamment avec l’ex-wali, il semble au demeurant que les opérateurs économiques de la wilaya de Béjaïa sont aujourd’hui dans les bonnes grâces de l’administration de wilaya.

Dalil S.

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