Pour rattraper, dans de meilleures conditions pédagogiques, le retard accumulé suite à la grève qu’a connue le secteur de l’éducation près d’un mois durant, la Fédération des parents d’élèves, syndicats et directeurs d’établissements scolaires, en partenariat avec le ministère de l’Education, se sont concertés les 3, 6 et 7 décembre. Au terme de ces rencontres, il a été convenu de mettre en place un mécanisme de rattrapage à même de respecter “le rythme pédagogique des élèves”. Il a été donc décidé qu’à titre exceptionnel “les quatre premiers jours des vacances d’hiver seront consacrées aux compositions du premier trimestre”. Par contre, quatre journées (deux pour les vacances d’hiver et deux pour celles du printemps) seront consacrées aux séances de rattrapage. Ainsi donc et théoriquement, tout est rattrapable et qui plus est dans des conditions obéissant aux normes pédagogiques. Seulement, le stress, relevé notamment, chez les élèves en classes d’examen, n’est pas facile à gérer. Leur rythme pédagogique ayant été sérieusement perturbé, avec en sus le spectre de l’année blanche, ces élèves ont, tout le temps qu’a duré la grève, connu une tension allant crescendo. Un état psychologique qui sans aucun doute, influera sur ce qui leur reste du cursus scolaire. Et c’est à ce niveau psychologique aussi qu’il faudrait engager une action à même de remettre en confiance ces classes d’examen. Par ailleurs et à propos toujours de rattrapage, il est utile de rappeler que quelques établissements scolaires à Bouira n’ont pas à rattraper seulement les cours perdus pendant la période de grève. En effet, des grèves cycliques ont été enregistrées çà et là à travers les établissements de Bouira, bien avant l’action engagée par des syndicats. C’est dire que les prédispositions prises par le ministère en partenariat avec la Fédération des parents d’élèves et les syndicats ne sont pas à même de répondre au “déficit” enregistré. Il est donc évident que pour la mise à niveau de ces élèves, des séances de rattrapage, en dehors de celles retenues par la tutelle, seront envisagées. Et dans ce cas de figure, seule “l’exécution du programme” sera prise en compte. Autrement dit, c’est ce stress que l’élève traînera avec lui jusqu’au jour de l’examen.
Salas O. A.