Hier samedi, le thermomètre n’a pu afficher au-delà des 7° C dans le chef-lieu de wilaya. Cette température, aggravée par un vent glacial et parfois assez fort, a fait plonger la ville et ses environs dans une ambiance de grisaille et d’inertie. Dans les villes et villages de haute montagne, le froid était autrement plus pesant. Des daïras comme Aïn El Hammam, Larbâa Nath Irathen, Bouzeguène et, à un degré moindre, Beni Douala, avaient enregistré ce samedi les premières chutes de neige de la nouvelle année.
Avec une cadence très nuancée, la poudreuse s’est étalée sur ces régions en étant accompagnée de fortes rafales de vent. Cela dit, et même si cette perturbation climatique continue de se déverser sur la Kabylie sans faire de dégâts, il n’en demeure pas moins que la vigilance de chacun doit être de mise au moins jusqu’à lundi (demain ndlr) car, selon le bulletin météo spécial diffusé ce week-end, la vague de froid reprendra aujourd’hui avant de perdre en intensité demain pour se propager vers les régions Est du pays.
De ce fait, les usagers de la route auront certainement à conduire sur des chaussées glissantes avec une visibilité plus qu’amoindrie.
La coupure de quelques axes routiers situés en haute montagne n’est également pas à exclure. Hier déjà, les deux passages desservant la wilaya de Tizi-Ouzou via les cols de Chelata et Tirourda étaient obstrués par la neige. Toute circulation automobile y était bloquée.
Il est à noter que la persistance de ce climat glacial a encore une fois fait plonger la région dans le contexte habituel, devenu presque fataliste, des coupures d’électricité et des difficultés à s’approvisionner en combustibles de chauffage.
Des informations recoupées nous ont permis d’établir que plusieurs villages de Kabylie ont vécu un véritable enfer durant tout ce week-end.
En sus de subir le froid en tentant de se réchauffer avec des moyens dérisoires, des villageois se sont retrouvés complètement coupés du monde à cause des perturbations répétées en alimentation en électricité. Le sempiternel problème du gaz butane n’est même plus à déplorer : c’est la hantise quotidienne de tout Kabyle dont le village n’est pas raccordé au gaz de ville…
Ahmed B.
