Pour mettre fin à la hausse des prix des produits de large consommation, la loi sur les marges bénéficiaires sera révisée. Par cette révision annoncée prochainement, l’Etat envisage de contrôler les marges bénéficiaires dans le marché national.
La réunion interministérielle a été tenue récemment pour débattre de la loi sur la concurrence dans la perspective de son amendement afin de protéger le pouvoir d’achat des consommateurs. L’annonce a été faite hier par le ministre du Commerce, Hachemi Djaâboub. Les modifications prévues dans cette loi devraient permettre à l’Etat selon le responsable, de controler les prix et de fixer des marges bénéficiaires entre les différents intervenants. Celle-ci est inscrite en vue de lutter contre les augmentations de prix “injustifiées” et les hausses “débridées”, a souligné le ministre en marge du séminaire national sur la qualité. Selon lui, un comité ad hoc travaille actuellement sur la révision de ce texte au niveau du Premier ministère. « Nous ne voulons pas faire mal ni aux industriels, ni aux commerçants, ni aux consommateurs ». Ainsi, ce contrôle, ajoute le ministre, n’est pas un retour au système socialiste. Mais explique-t-il « nous allons tenter de trouver un juste milieu ».
Dans le même contexte, M. Djaâboub a soutenu que “la loi sur la concurrence, basée sur le principe cardinal de la liberté des prix, a démontré ses limites”, constatant que cette loi a porté préjudice aux citoyens. L’Etat interviendra, d’après lui, dans des cas bien précis, à savoir, une grande inflation, une situation de monopole, une grosse spéculation ou une entente illicite. Il a fait savoir également que d’autres mesures doivent militer en faveur de la protection du pouvoir d’achat des consommateurs. En d’autres termes, il relève la possibilité de recourir à la subvention ou à la suppression des droits de douanes ou encore de la TVA pour certains produits de première nécessité qui connaissent une flambée des prix « justifiée ». Toutefois, le gouvernement pourra intervenir dans d’autres situations relatives au commerce. Il s’agit selon ses dires des situations de monopole ou d’entente illicite entre opérateurs pour augmenter les prix. Dans ces cas, le gouvernement pourra, à travers cette loi, fixer un prix ou plafonner le marché.
A Slimani