Initialement déclenchée à Bordj Ménaeïl, pour réclamer le paiement de trois mois d’arrières de salaires, la manifestation de dizaines de jeunes employés s’est subitement transformée en violente émeute, avant-hier en fin d’après-midi. Vers 20heures. Des groupes de jeunes ont provoqué à coups de pierres les gendarmes qui tentaient de libérer un tronçon de la RN 12, barricadé durant la même journée à l’aide de différents objets. “Les gendarmes avaient ce soir-là, la responsabilité d’intervenir sur cet axe d’autant qu’on y signalait des braquages suivis de racket des passagers”, a-t-on témoigné. En ripostant, ladite brigade de gendarmerie a pu arrêter pas moins de cinq émeutiers. Mais, hier matin, la situation s’est encore détériorée. Venus des quartiers populeux environnants, entres autres Bousbaâ, d’autres groupes de manifestants en colère ont simultanément saccagé les bureaux d’une instance juridique et de la mairie. Des heurts ont opposé, alors, les brigades de sécurité aux émeutiers. En début d’après-midi de la même journée, les manifestants ont été repoussés jusqu’à la sortie-nord de la ville. La circulation routière toujours sur ce tronçon de la RN 12 était hier perturbée. Et certains automobilistes, en empruntant un axe secondaire comme celui de Tizi-N’slimène, sont tombés sur des voleurs, a-t-on encore signalé. Les citoyens attendent angoissés qu’on mette fin à cette anarchie.
Salim Haddou