Les syndicats autonomes activant dans le secteur de l’éducation ont été tous unanimes à qualifier les sujets de l’examen du baccalauréat des différentes filières d’“abordable”. S’agissant des prévisions du taux de réussite à l’épreuve du bac, les syndicalistes prévoient un taux de réussite au bac de la session 2009-2010 qui dépasse les 50%.
Ces derniers affirment également que les sujets du bac ont été tirés du programme enseigné et ont été basés sur le programme des premier et deuxième trimestres. Evaluant en outre, le déroulement des épreuves du baccalauréat, les syndicalistes interpellent le ministère de tutelle afin de réparer les préjudices enregistrés en matière d’erreurs soulevées dans les sujets d’examen. “Des erreurs qui peuvent provoquer des conséquences néfastes sur le devenir des milliers de candidats», ont expliqué les syndicalistes. Sur ce point, les syndicalistes affirment que “contrairement aux années précédentes, il y a eu moins d’erreurs sur les sujets du baccalauréat”. Et d’ajouter à ce sujet, que “se sont nos critiques qui ont incité la tutelle à mettre en place une commission chargée du suivi, de l’élaboration et de la correction des sujets”.
Le président du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest) fera savoir dans ce sens, que le niveau des sujets du bac de la session 2010 était moyen. Devant cet état de fait, ce syndicaliste dira qu’il s’attend à de bons résultats, soit à un taux de réussite qui dépassera les 50% ; un taux meilleur que celui enregistré l’année dernière, qui est de 45,5%. Sur un autre registre, les syndicalistes déclarent être préoccupés par le phénomène de la triche qui s’est répandu dans toutes les wilayas du pays.
Le président du Snapest a déploré le fait que ce phénomène s’est généralisé au niveau des établissements scolaires, à l’échelle nationale. “Les candidats au bac arrivent même à tricher à l’extérieur des classes, sous prétexte de se rendre aux sanitaires, lieu où ils utilisent leur portable à l’aise», a-t-il regretté. Pour mettre fin à ce phénomène, notre interlocuteur préconise l’interdiction de sortie de classes, sauf cas extrême.
Ce dernier a, à cet effet, déploré l’augmentation du nombre d’élèves dans les classes d’examen de 20 à 25 qui a, selon lui, créé un “cafouillage dans les salles d’examen où des dépassements ont été enregistrés”.
Abondant dans le même sens, le chargé de communication du Conseil national des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest), a regretté aussi la fraude qui s’est généralisée au niveau des établissements scolaires.
Ce dernier n’a pas omis d’évoquer un certain nombre d’anomalies enregistrées durant la période des épreuves du bac, notamment l’alimentation malsaine présentée aux enseignants, et ce, nonobstant l’enveloppe financière colossale consacrée pour le bon déroulement de ces épreuves.
Lemya Ouchenir