Ville de 200 000 habitants, Béjaïa peine à évacuer à la décharge les quelque 170 tonnes de déchets ménagers qu’elle produit quotidiennement.
Lors du forum “Diwan d’Avis” organisé mardi dernier, par l’hebdomadaire Avis, M. Allaoua Mouhoubi, vice-président de l’APC, chargé des finances et depuis août 2009, vice-président chargé de l’hygiène, de l’environnement et de la santé publique, indique en effet que la collectivité ne dispose à l’heure actuelle malgré la récente acquisition de 15 engins entre camions et bennes tasseuses.
Elle compte faire l’achat d’ici à la fin de l’année de 10 autres bennes tasseuses, ce qui portera à 26, le nombre d’unités pour l’évacuation de déchets.
Et même ce chiffre, indique l’orateur, demeure insuffisant. A Béjaïa où de l’avis général, une nette amélioration dans la propriété des quartiers a été constatée depuis quelques mois, l’intervenant a expliqué que juste après sa prise en charge de l’hygiène de la commune, il a dressé un état des lieux et a fait un diagnostic. En accord avec les membres des APC, il a arrêté une feuille de route concernant l’enlèvement des ordures. La première action a été souligne-t-il, la suppression d’une vingtaine de décharges sauvages dont celle qui fait face à la clinique d’accouchement de Targa Ouzemour, parce que là il n’est pas bien que le enfants en venant au monde ouvrent les yeux sur des monticules de déchets nauséabonds.
Puis en coordination avec les associations de quartiers, des actions de volontariat ont été initiées dans plusieurs cités. Et les niches génératrices de décharges sauvages qui jalonnent le boulevard Krim-Belkacem, entre autres, ont été rapatriées, repeintes et placées dans les endroits fréquentés par les amateurs de boissons pour récupérer les bouteilles vides.
La feuille de route a défini également le mode de gestion de la collecte des déchets inertes (gravats) et des déchets encombrants (réfrigérateurs et sommiers hors d’usage).
L’une des tâches auxquelles le chargé de l’hygiène s’est attelé lors de sa prise en charge du service a été de réparer ces camions immobilisés et d’acquérir de nouvelles bennes tasseuses. C’est ainsi que de quatre engins en 2008, l’APC est passée à 16 actuellement et compte atteindre le chiffre de 26 bennes tasseuses à la fin de l’année en cours.
Par ailleurs, les niches de 240 litres sont progressivement abandonnées au profit de celles de 770 litres qui présentent l’avantage de se vider par préhension mécanique ; donc sans grande fatigue pour les agents de nettoiement.
Concernant la collecte des ordures dans Béjaïa intra-muros, la tendance, précise l’intervenant, est de l’opérer de nuit pour ne pas trop incommoder le citoyen. Quant aux secteurs suburbains qui sont au nombre de cinq à savoir : Ighil Ouchalla, Tizi, Targa Ouzemour, Boukhiama et Dar Djebel, ils seront dans un avenir prochain externalisés, c’est-à-dire confiés à des entreprises protestataires des services qui restent à créer dans le cadre de l’Ensej. Avant de confier la parole à M. Tiab, un autre élu chargé de l’embellissement de la ville et des espaces verts, M. Allaoua Mouhoubi a abordé la problématique du balayage des rues qui s’élargit désormais à la presque totalité des quartiers et celle des déchets et leur commercialisation.
S’agissant des squares et des espaces verts de la ville, qui se comptent sur les doigts d’une seule main. M. Tiab a déclaré que le jardin réalisé aux 600-Logements à Ihaddaden et de la réfection du square Pasteur à El Khemis, l’APC a recensé tous les terrains pouvant être transformés en lieux de détente pour les familles. Ce recensement permet de protéger les terrains contre les chasseurs d’assiettes pour les constructions.
B. Mouhoub