L’arrêt qu’ont connus les travaux d’ouverture d’une nouvelle route à Laâlam, dans la commune de Tamridjet (Bgayet), qui donne sur la commune de Melbou, ainsi que le retard enregistré dans l’inscription de quelques projets de développement touchant tous les secteurs d’activité au profit de ce petit village de 4000 habitants, sont entre autres, les lacunes qui ont provoqué une grande déception chez les habitants qui se disent
“oubliés par les responsables’’.
“Nos parents et grands-parents ont combattu contre la France coloniale pour vivre en paix dans cette zone montagneuse qui manque de toute commodité indispensable. Est-ce notre tour aussi de combattre aujourd’hui pour vivre dans de bonnes conditions de vie ?” peste l’ensemble des associations locales et des citoyens, que nous avons rencontrés lors de notre virée dans le village.
Las de voir à l’arrêt un tel projet auquel ils tiennent beaucoup, depuis une année de cela, ces derniers menacent de passer à l’action pour faire entendre leur cri, et ce en lançant un appel aux autorités compétentes.
“Nous essayons de calmer les esprits et de faire patienter encore la population, et ce rôle ne peut pas durer longtemps. En fait, on ne sait plus quoi leur dire. Nous avons à maintes reprises sollicité les responsables et rien ne semble pointer à l’horizon. On ne nous fait que des promesses. Si nous nous ne sommes pas passé à l’action c’est parce que nous préférons rester pacifiques et solliciter les concernés par écrit. Mais cela ne semble guère régler beaucoup de choses. Nous avons entendu les propositions des habitants lesquels parlent de fermeture du siège de la daïra !” déclare, avec amertume, un membre d’une association.
Pour rappel, cet important projet routier, qui a été inscrit dans le cadre du plan communal du développement (PCD) 2006 est doté d’une enveloppe financière estimée à 70 millions de dinars. Les travaux, lancés en 2008, ont prévu l’ouverture d’un tronçon de 3 kilomètres et l’aménagement de 7 autres d’une ancienne piste. Elle passera, en effet, par Buhalumen et atteindra le quartier de Tizi El Oued, à 2 km de Melbou.
Aujourd’hui, le projet est à l’arrêt depuis plus d’un an.
Depuis, l’association sociale du quartier saisit les responsables par écrit, dans le seul but de répondre à la demande des habitants qui prennent leur mal en patience.
Cependant, face à ces moult requêtes, le chef de la daïra de Souk El Tenine a convoqué les membres de ladite association, il y a plus d’un mois de cela, pour débattre le sujet, apprend-on de M. Mahious.
Selon ce dernier, des promesses ont été faites par ce corps d’inscrire le projet dans le cadre du prochain quinquennal 2010/2014. “Cela va-t-il durer longtemps ?” se demandent les convoqués, à leur sortie du siège.
Non satisfaits et impatients, ces mêmes représentants ont saisi de nouveau le chef de Daïra pour la même raison, il y a à peine une quinzaine de jours. Ils ont été reçus, par son secrétaire général qui a eu, selon notre source, à expliquer que “le projet pourra être inscrit dans le cadre du PCD ou du PSD, mais ce jusqu’à septembre prochain”.
Ce grand projet routier permettra le désenclavement de la région et l’accueil des commerçants venant de Jijel et d’autres coins du pays. Les habitants de la contrée, réclament aussi l’ouverture de la route Laâlam-Ziama, qui a été abandonnée dans les années 90, pour cause de présence terroriste dans le périmètre.
Par ailleurs, les agriculteurs ont leurs problèmes à soulever. Ils dénoncent, en effet, la lenteur dans l’inscription du PPDRI (plan de proximité de développement rural intégré).
Un programme qui aidera à l’exploitation de ce grand potentiel agricole.
Selon les dires de l’association sociale, une fiche technique a été faite, et remise aux services concernés, et rien n’est encore signalé.
Idem pour le projet d’aménagement urbain qui tarde à voir le jour.
Mounir O.