C’est hier, le 5 juillet, date riche en symbole que s’est tenu le Congrès du FFS pour élire un nouveau secrétaire fédéral. Karim Tabou qui était présent pour la circonstance, a comme à son habitude dressé un tableau des plus noirs de la situation prévalant en Algérie en s’attaquant au pouvoir. L’orateur n’a pas mâché ses mots pour s’attaquer “à l’Etat policier… à l’origine des maux du pays qui régresse et qui se dirige vers l’âge de pierre…” Tabou s’en est aussi violemment pris aux différentes institutions étatiques qu’il a qualifiées de “corrompues”.
“L’Etat a fait l’acquisition de radars de pointe, de dernières technologies, à coups de milliards mais en contrepartie l’Etat emploie les policiers les plus véreux.” Réitérant son appel pour la levée de l’état d’urgence, le premier secrétaire du FFS martèlera que c’est une situation de blocage pour l’avenir du pays. “Nous pouvons dire aujourd’hui, en cette journée de fête nationale de l’Indépendance que le régime algérien a remplacé le colonialisme en semant désespoir et désarroi parmi la population en créant une dictature à l’état chronique…” Tabou s’en prendra de même à certains députés sans les nommer directement, qu’il accusera de mener une vie auprès de la nomenklatura et de ne pas accomplir ce pour quoi ils ont été élus. Toutefois, lors de l’intervention du premier secrétaire du FFS, ce dernier fera son mea culpa quant aux perturbations enregistrées au sein de la fédération FFS de Bouira. Pour expliquer ces remous il affirmera : “On ne peut pas avoir un parti politique normal dans un pays anormal’’. S’ensuivra ensuite une argumentation illustrée de plusieurs anecdotes faisant références aux fléchissements enregistrés au sein du parti. “Nous devons faire des efforts pour éviter que des dysfonctionnements surgissent…’’ Ainsi après avoir terminé son laïus, l’orateur a assisté à l’élection du nouveau fédéral de Bouira. Le vote des militants a été sans appel, en se prononçant en faveur de M. Derradj, qui sortira vainqueur de cette élection contre M. Mellikech.
Hafidh B.