Affaire Ali Ziri : Le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux se veut rassurant

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Brice Hortefeux attend les conclusions de l’autorité judiciaire concernant l’affaire du défunt Ali Ziri, ce sexagénaire originaire d’Ouled Rached, décédé lors de son interpellation par la police française en juin 2009. C’est toutefois, l’information qui a été rapportée par l’AFP, lors de l’intervention du ministre de l’Intérieur français Brice Hortefeux qui répondait à une question orale du député PS, Bernard Roman à l’Assemblée nationale. En effet, selon le rapport de la commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) qui demande des poursuites disciplinaires contre les policiers accusés de violence envers Ali Ziri. Un rapport qualifié d’accablant selon l’AFP, et qui ne peut rester sans suite. Le ministre de l’Intérieur français a par ailleurs, affirmé qu’il souhaitait « disposer des conclusions de l’autorité judiciaire et, naturellement une fois que j’aurai les conclusions de l’autorité judiciaire j’en tirerai toutes les conséquences et je prendrai les mesures qui s’imposent ». Il faut dire que les nombreux rapports établis entre autre, par le collectif “Vérité et Justice pour Ali Ziri», ou Amnesty International, sont sans équivoques. Les rapports en question soulignent en substance “des coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner”. La faute des policiers étant ainsi mise en exergue, le syndicat de défense des Algériens en Europe présidé par M Mouffok Badaoui se dit résolu à faire toute la lumière sur cette affaire et exige comme la CNDS (Commission nationale de déontologie de la sécurité) “l’engagement de poursuites disciplinaires à l’encontre des fonctionnaires de police qui ont usé de la force de façon disproportionnée et précipitée pour extraire M. Ali Ziri du véhicule de police à son arrivée au commissariat, et contre ceux qui ont laissé deux hommes, âgés respectivement de 60 et 69 ans, menottés dans le dos, allongés au sol, le visage dans leurs vomissures, pendant environ une heure, sans réagir.’’ Pour le président du syndicat de défense des Algériens en Europe, M Badaoui, il est plus qu’impératif que la lumière soit faite sur cette affaire qui n’a pas encore révélé toutes ses facettes. Le syndicat de défense des Algériens en Europe regroupant près de 8.000 adhérents entre la France, la Belgique, l’Espagne et autres pays européens annonce par ailleurs, qu’il n’aura de cesse d’interpeller les plus hautes autorités françaises pour que justice soit rendue. Un syndicat qui est à l’origine de la condamnation de Jean Marie le Pen pour ses déclarations racistes du 10 mars dernier. Toujours parmi les préoccupations de ce syndicat, plusieurs combats dont celui de l’indemnisation par l’Etat français des victimes de mines anti personnelles déposées le long des frontières séparant l’Algérie du Maroc et de la Tunisie durant l’époque coloniale, mais aussi, la reconnaissance par la France des victimes des essais nucléaires.

Hafidh Bessaoudi

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