Tazmalt : La santé du consommateur bafouée

Partager

Saisissant l’opportunité de ce que la mercuriale des prix de la volaille ait entamé depuis quelques semaines son baptème du “feu», subséquemment à la crise qu’a affecté la filière avicole ; des commerçants sans scrupules et animés par la seule pulsion rentière, ont renoué avec des pratiques pourtant formellement interdites par la loi, depuis l’irruption de la grippe aviaire : l’abattage et la vente en l’état du poulet sur les lieux publics. Cela se passe au marché hebdomadaire de Tazmalt qui se tient les mercredis et jeudis. Les règles d’hygiène et de sécurité alimentaire sont ainsi horriblement foulées au pied par cette cohorte d’aigrefins qui prennent un malin plaisir à entretenir l’instinct morbide du mercantilisme en faisant saigner les gallinacés avant les bourses. Les mêmes entorses entachent le commerce du poisson dont la distribution fait souvent l’impasse sur l’indispensable chaîne de froid, en plus d’exposer ce fruit de mer à toutes formes d’impuretés. Quant à l’acheteur, cet éternel dindon de la farce, le doux calumet de la chair onctueuse et tendre semble avoir eu raison de toutes ses frilosités. Et toutes ces oies du capitole qui le mettent en garde et lui prodiguent conseils, ne sont à l’évidence que fariboles. “Ces pratiques commerciales déloyales sont largement facilitées par la permissivité des pouvoirs publics», fait remarquer un jeune père de famille de Tazmalt, en estimant que cette placidité est en flagrante contradiction avec la foison de promesses, notamment celle de sévir contre les contrevenants.

N. Maouche

Partager