D’importantes troupes de l’ANP ont investi ce week-end, les maquis du versant ouest de Ammal, à la limite départementale de Boumerdès et Bouira. Pas moins d’une trentaine de terroristes sont toujours traqués là par les forces combinées de sécurité depuis l’attaque kamikaze au mortier artisanal ayant coûté la vie le 11 juin dernier, à deux gendarmes et trois civils dont un Chinois, en plus d’une quinzaine de blessés. Plusieurs coins suspects, circonscrits du côté de Djebel Djerrah, Adkafal et Sahana, ont été torpillés à l’arme lourde durant les dernières semaines. La riposte militaire s’est soldée par l’élimination d’une dizaine d’éléments de la phalange islamiste d’El Ansar, le désamorçage de nombreuses bombes artisanales et la démolition d’au moins cinq (05) casemates de l’ex-GSPC. Et l’offensive militaire, ciblant cette partie du sud-est de Boumerdès, se poursuit encore, sans d’autres formes. Avec pour exemple, ce redéploiement de patrouilles de l’ANP dans la zone de Tizi, jeudi dernier ; plusieurs endroits, y compris ceux proches de certaines habitations au flanc des collines, ont été systématiquement passés au peigne fin. Aucune détonation n’y a été entendue, mais, selon toute vraisemblance, on applique strictement l’ordre de renforcer la surveillance de ces maquis, harceler sans cesse les commandos locaux de l’islamisme armé et leur couper surtout les zones de ravitaillement, avant la phase de leur anéantissement définitif. En somme, ici comme dans d’autres coins environnants, un plan spécial est prévu, à l’approche du Ramadhan pour contrecarrer encore les desseins de l’ex-GSPC.
Salim Haddou