“Pourtant, le président de la République l’a toujours dit. Il faudra renforcer la couverture sociale, surtout dans le milieu scolaire”, telle est la première réaction du président du comité du village de Taka au sujet de l’annulation du projet de cantine scolaire. Ce restaurant programmé pour l’école primaire a été annulé pour raison de manque de terrain. “Les collectivités locales ne veulent pas débourser quelques millions de centimes pour déplacer les sanitaires et dégager ainsi un terrain pouvant accueillir ce projet”, a ajouté notre interlocuteur. Dernièrement, nous ont signalé d’autres villageois, tous les matériaux ont été repris. “C’est une décision injuste. Les élèves démunis seront privés de repas. En hiver, ils souffrent énormément surtout lorsque leurs parents sont occupés dans les champs”, nous a dit un enseignant. Et de continuer : “Même cette école réalisée en préfabriqué est en nette dégradation.Il faudrait réfléchir au moyen de réaliser un établissement scolaire digne de ce nom. C’est un calvaire en hiver tout comme en été”, poursuit un deuxième intervenant. A quelques jours de la rentrée scolaire, les élèves de Taka ne verront pas le chantier qu’ils avaient laissé en juin dernier. Le comité de village compte mener une action pour demander la réalisation de cette cantine dont l’importance est plus qu’avérée lorsque l’on sait que cela reste un moyen pour prendre en charge ces enfants dont la plupart sont issus d’un milieu pauvre. Même les élèves du moyen attendent qu’un bus leur soit affecté car, selon leurs parents, le fait qu’ils partagent le même bus que les élèves d’Imlikchen les pénalise beaucoup. “Ils doivent se réveiller à cinq heures du matin. Le premier voyage est assuré dès six heures du matin une semaine sur deux”, conclut un dernier intervenant.En tout cas, il est urgent de prendre en charge surtout sur le plan de la restauration. Un enfant ne peut pas se contenter d’un quignon de pain et d’un fromage, ceci bien sûr pour les plus nantis.
Amar Ouramdane