Commentaire : Ce n’est pas l’homme qui prend la route, c’est la route qui prend l’homme

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La route tue mais jamais en respectant son code. Tous les jours, on se dit que les dernières mesures sécuritaires concernant le retrait du permis de conduire annoncées par les pouvoirs publics sont celles qui devraient exister depuis longtemps. Car il est vrai que depuis cette date, une baisse des accidents de la circulation a été enregistrée sur nos routes. Mais malgré cela, la route enregistre des décès et le dernier taux reste tout de même avec ces 86 morts en l’espace seulement de quelques jours en cette période estivale.

C’est pourquoi, cette hécatombe devra amèner nos gouvernants à s’interroger plus généralement sur d’autres moyens pour contraindre tous ceux qui refusent de s’intégrer dans cette nouvelle politique. Ce qui importe n’est pas de changer les lois, ce sujet qui alimente les conversations convenues, mais de les rendre plus drastiques à l’égard de tous les contrevenants. On pensait que la nouvelle réglementation en matière de retrait de permis était un événement historique qui allait permettre à l’Algérie, une fois pour toutes, d’aller de l’avant, que la question des morts sur l’asphalte allait enfin relever du passé. Mais l’Algérien est incorrigible. “Au lieu d’être une expérience transformative», déplorait, il y a quelques jours, un responsable de la sécurité routière, ceci n’a pas fondamentalement changé le cours des choses et les routes tuent toujours davantage. On continue toujours à voir des automobilistes qui croient que la route est leur bien. Ceci nous a rappelé cette histoire qui a eu pour théâtre une petite bourgade du pays. En effet, ayant, comme on dit, grillé un feu rouge, un automobiliste est vite repéré par un policier posté non loin du feu rouge. Après la vérification d’usage, et alors qu’il avait entrepris de dresser un PV, il s’adresse au contrevenant : “Ne me dites surtout pas que vous n’avez pas vu le feu !», Le conducteur n’ayant aucun argument à faire valoir tant le délit est si frappant, il choisit d’opter pour l’humour pour s’attirer la clémence de l’homme en bleu : “Bien sûr que j’ai vu le feu rouge, mais c’est vous que je n’ai pas vu», lui répondit-il, tout confus.

F. Z.

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