Comme à chaque fois qu’elle traverse une période délicate, c’est en Coupe d’Afrique que la JSK se transcende pour offrir un visage plus cohérent avec son standing. En tout ca, c’est une tout autre équipe qui est venue à bout de l’équipe nigériane du Hertland samedi au stade du 1er- Novembre de Tizi-Ouzou. Non seulement, elle avait des arguments à faire valoir mais elle se devait de confirmer sa bonne santé. Des trois équipes engagées en compétition africaine, seule la JS Kabylie a, contre toute attente, réussi à créer l’exploit, et ce en allant damer le pion à ces Egyptiens qui n’ont pas l’habitude de se laisser faire chez eux. Avec cette victoire au pays des Pharaons, les camarades de Hamiti ont réussi là où beaucoup d’autres n’ont espéré revenir indemnes. Et quand cette même JSK a, pour le compte de la seconde journée comptant pour la phase des poules, réussi à battre les Nigérians sur le même score, c’est que quelque chose est en train de connaître sa mue au niveau du club kabyle. En effet, il est rare, notamment ces dernières années, de voir les Canaris réussir à prendre la première place du groupe en engrangeant pas moins de six points.
C’est dire qu’en empochant les trois points, les Canaris ont réalisé là un grand pas sur la voie de la qualification aux demi-finales de cette prestigieuse compétition, étape qu’ils n’avaient jamais atteint auparavant. Mais là où le bas blesse, c’est qu’avec ce fond de jeu et cette fébrilité devant les bois adverses, il ne sera pas aisé aux Canaris de refaire le même exploit face aux Egyptiens d’El Ahly. Un club réputé pour ne céder les trois points que face à un adversaire plus coriace, ce qui n’est pas le cas pour cette nouvelle équipe de la JSK qui se cherche encore en dépit de son standing. La question qui se pose en ce moment est de savoir s’il ne s’agit pas d’un coup de chance pour les poulains du Suisse Geiger ou c’est le résultat d’une politique prônée par la direction du club à l’orée de cette ère de professionnalisme. En tout état de cause, la JSK que nous avons vue évoluer face aux Egyptiens puis face aux Nigérians, nous rappelle à bien des égards la belle épopée du Jumbo–Jet qui écrasait tout sur son chemin. Avec son public qui n’admet rarement qu’elle joue les seconds rôles, la JSK est réellement bien partie, cette fois-ci pour goûter aux joies de la consécration qui la fuit depuis un certain mois de Ramadan, d’il y a sept ans.
F. Z.
