Le wali lui octroie un programme de mise à niveau

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Ce n’est un secret pour personne que de dire que la commune d’Ahnif relevant de la daïra de M’chedallah, est l’une des communes les plus pauvres de la wilaya de Bouira.

L’Absence de grandes entreprises étatiques ou privées activant ou ayant investi au niveau de la gouverne se fait ressentir et, par ricochet pourront absorber la masse des jeunes chômeurs qui dépasse de loin les 60%, en particulier au niveau des hameaux de la lointaine localité de Sebkha dite Tamlaht, la rareté de l’eau potable en particulier pendant cette période estivale, une carence colmatée par les services de l’APC en recourant au citernage, quasiment toute la semaine et sur la totalité du territoire, sinon, c’est le va-et-vient des femmes vers la seule fontaine publique existante au niveau de cette région.

Additivement au réseau de l’AEP, la situation n’est pas aussi reluisante qu’elle n’apparaît pour le réseau de l’assainissement

De gros efforts ont été fournis avec la réalisation de quelques tranches au niveau de certains segments du territoire mais il reste encore de grands chantiers à entreprendre pour anéantir à jamais les fosses septiques fortement utilisées au niveau de cette localité.

Mais jusqu’à quand ? Une vie sociale équilibrée pour une communauté passe sans aucun doute, par la garantie d’une éducation et de l’enseignement pour sa progéniture.

Le transport scolaire se pose avec acuité pour cette frange de la population écolière ; d’ailleurs la contrainte touche toute la population, pour le restant du segment du transport.

Les populations se déplacent en “uniformité», sortie le matin de la maison et retour le soir. La cause : Le manque des moyens de transport avec lesquels les citoyens peuvent se déplacer sans grande difficulté.

Les transporteurs privés qui existent n’arrivent pas à couvrir leurs frais à cause de l’éloignement de la localité d’un côté et du manque de l’assiduité de ces mêmes citadins de l’autre.

Ils ne se déplacent que par nécessité ; sauf le jour du marché hébdomadaire.

Mais par contre, la contrainte majeure reste tout entière pour l’évacuation des malades.

Elle reste récurrente de jour comme de nuit. La méthode reste les liens de solidarité entre les habitants, et heureusement que cette valeur sociale existe encore. Que celui qui est véhiculé en fasse l’évacuation des malades démunis.

A Ighzer Oumeziav, à titre d’exemple, la salle de soins qui devait être inaugurée n’est pas encore achevée, les malades se déplacent vers celle d’Ighil Nath Ameur, pour les urgences bien sûr vers l’hôpital de M’chedallah, soit à une vingtaine de kilomètres. La contrainte ne se situe pas au niveau de la distance et l’éloignement, mais dans la disponibilité des moyens d’évacuation d’un côté et même pour une certaine période, l’aspect sécuritaire est l’une des causes de ce non déplacement des citoyens. Et déjà le retour des familles vers leur “patelin” est récent, après un exode massif enregistré pendant la décennie noire.

Quant au réseau routier, à l’exception de quelques segments de routes non encore réhabilités, il apparaît dans sa globalité praticable et carrossable.

Il reste la crise de logement, fort soulignée par le premier responsable de la wilaya lors de sa sortie d’inspection au niveau de cette localité même si la localité de Sebkha a bénéficié d’un quota significatif de l’aide pour l’habitat rural, la demande reste dans sa globalité supérieure à l’offre.

Un effort supplémentaire reste à fournir dans ce domaine, d’autant plus que les conditions de réalisation de pareils programmes s’y prêtent beaucoup plus au niveau de cette localité que d’autres, à cause de la disponibilité des terrains et du foncier en général. Telles sont en général, les multiples requêtes signifiées au wali de Bouira par la population de Sebkha et ses multiples agglomérations, lors de sa visite, au moment de la remise des clefs aux bénéficiaires des logements, dans le cadre de l’habitat rural.

Le message a été fort et sa perception par les responsables le fut encore plus.

La réaction ne sait pas fait attendre très longtemps puisque en prenant la parole, le wali n’est pas allé par quatre chemins en disant :

“Je ne suis pas là pour des promesses… mes sorties sur le terrain c’est pour prendre des décisions à la suite de l’écoute de vos doléances.

Je vous promets donc à l’issue de cette visite qui débute ici à Ighzer Oumeziav, de passage par Tamaziavt, Ighil Nath Ameur, Ahnif Centre, Ighrem…

Bref, toutes les localités de la commune, que la décision sera prise de façon à débloquer un programme spécial de mise à niveau pour la commune d’Ahnif…”.

La visite s’est effectuée avec l’inspection de nombreux chantiers (projets) réalisés, et en cours ou ceux inscrits pour la concrétisation, en attendant bien sûr le programme spécial, au bonheur des Hnifois.

Farid K.

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