Abdelouahid Tazibt, directeur du tourisme de la wilaya de Béjaïa : “Il est difficile de changer les mœurs”

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La Dépêche de Kabylie : Quel bilan faites-vous de cette saison estivale ?

Abdelouahid Tazibt : La saison n’est pas terminée, pour faire un bilan. Pour nous, elle s’achèvera le 30 du mois de septembre malgré le phénomène du mois de ramadan. D’ailleurs, ce dernier n’influe en rien dans les chiffres du moment que l’année dernière, avec l’avènement de ce mois sacré dès la dernière décade du mois d’août, il y a eu, au total, une augmentation de 1,37% de fréquentation par rapport à la saison d’avant.

Pourtant durant le mois de Ramadan, il n’y a pas de touristes comme c’est le cas cette année où il n’y a aucune réservation selon les opérateurs du tourisme ?

Effectivement, le mois de Ramadan a cette particularité de forcer les gens à se regrouper en famille chez eux et nous n’y pouvons rien pour changer les mœurs des gens. Comme l’année dernière, cette année aussi, il y a eu des formules alléchantes de la part des hôteliers et pourtant personne n’est intéressée.

Pourquoi, à votre avis ?

Je ne pourrais répondre à cette question car pour moi, elle relève des traditions musulmanes. Vous voyez bien que même cette option prix n’a pas convaincu les touristes de rester.

Avant ce mois, y a-t-il eu beaucoup d’estivants à Béjaïa ?

Comme je vous l’ai dit, nous n’avons pas encore arrêté nos chiffres mais selon ceux de la Protection civile, près de six millions de baigneurs sont passés par les plages de la côte béjaouie.

L’an passé vous aviez promis le rajout d’un millier de lits hôteliers pour la présente saison estivale, pour la wilaya de Béjaïa, ce qui n’est pas le cas…

C’est l’instabilité du marché des matériaux de construction, qui a fait qu’il y ait des retards dans l’achèvement de ces hôtels. Mais on peut dire qu’il y aura six à sept hôtels qui ouvriront leurs portes d’ici la fin de l’année.

Entretien réalisé par A. Gana

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