Portrait Amirouche : Un «slameur» en voie

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Pour découvrir ce poète de talent, Amirouche, il faut le rencontrer. C’est ce que nous avons fait. Une rencontre amicale sur une crête dominant le village d’Illiltène, que domine de toute sa majesté le pic d’Azro n’Thor.

Lui, est originaire d’Abi Youcef, une commune limitrophe. Amirouche renferme en lui un monde de mots ruisselant sur des notes douces. Modeste, il nous ouvre les portes d’un espace poétique, une lettre ouverte aux amoureux du verbe ; les forgerons du mot, iheddadhen gouawal, disait-il. Il a écrit des chansons à Karim Abranis, à son fils Bélaïd Branis, notamment dans son dernier album, aussi à Akli D… Un patelin d’artistes venus le solliciter pour ce qu’il fait du mot, en le sculptant et en le façonnant comme un bijou. Après un premier clip intitulé idhoudhène ou les doigts, diffusé sur la chaîne de télévision BRTV, il nous revient encore une fois avec lakroune, les siècles, récemment diffusé sur la même chaîne. Ce dernier, une fresque représentant le monde actuel, le monde «atomique» le poète accorda dans cet espace, une valeur humaine au changement du monde, tant la misère sociale, la guerre&hellip,; font des victimes. Des proies «innocentes». Où est l’intelligence de la science si elle est faite pour détruire la vie ? Amirouche, Amouanès, l’accompagnateur, comme il aime se dire, nous ouvre un monde fait de miroir, à travers lequel, la vie, une femme blanche, des colombes&hellip,; dans un palais de lumière, tout une symbolique, si chère à l’artiste, tant la transparence, la fluidité la lumière, la lune et les étoiles, l’univers, la quête d’un monde parfait&hellip,; restent les éléments composant son inspiration. Une porte parmi d’autres et un chemin parmi tant de voies, dans une quête de liberté intérieure. Pour cette année, Amouanès prépare un CD de style Slam pour le mois d’octobre ou de novembre prochains. Un nouveau concept venu d’Europe sur fond musical. Les paroles sont étalées comme des grains, donnant forme à une fresque sociale. Pour lui, le Slam peut apporter un plus à notre culture, c’est pourquoi il essaie de l’adapter en tamazight, une ouverture vers l’universalité dans l’art. Egalement, un recueil de poésie devrait paraître dès la fin de l’été avec une version traduite en français.

Antar Boufatis

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