A moins d’une semaine de la fin du mois de Ramadan et alors que le citoyen Lambda est manifestement essoré par les dépenses pour répondre aux besoins de ce mois sacré et la rentrée scolaire qui pointe le bout du nez avec son corollaire des affaires scolaires, tabliers et autres besoins en livres et cahiers, voilà que les signes de la préparation de la rentrée sociale se manifestent de jour en jour avec notamment le rush des Algériens vers les différentes administrations pour obtenir une série de documents administratifs comme la résidence et l’extrait de naissance.
Par ailleurs, la protestation sociale qui se prépare par des syndicats à l’instar du Conseil national des enseignants du supérieur Cnes (et celle de la coordination nationale des employés de services économiques de l’éducation, affiliée à la Centrale syndicale (UGTA).
En plus de l’ensemble des fonctionnaires qui attendent avec impatience la finalisation de leurs statuts particuliers afin d’encaisser les augmentations de salaires dans le cadre de l’application du nouveau régime indemnitaire.
Pour ce qui est de la demande des documents administratifs (extrait de naissance, certificat de résidence, fiche familiale et autres), relatifs notamment à la rentrée scolaire et aux différents concours de la Fonction publique et autres qui seront lancés au début de septembre prochain, les mairies des différentes wilayas du pays connaissent une grande pression à cause de la demande importante des citoyens qui se sont dirigés au même moment pour obtenir leurs documents. Connaissant déjà le manque d’organisation chez les citoyens, l’absence de qualité de service administratif, justifiée par « la chaleur et le ramadan », la tension monte dans les mairies et il faut consacrer toute une journée pour avoir son extrait de naissance. Aussi, il faut s’attendre à voir des fautes dans le nom ou le prénom de la mère, du père ou autres. Alors que les réformes pour une administration moderne et un service de qualité sont entamées depuis des années, les « mentalités ne risquent pas de changer de sitôt ». En dehors du casse-tête de la paperasse, beaucoup de citoyens et familles ont préféré commencer leurs achats avant la fin du ramadan, ce qui a poussé certains magasins à gonfler les prix. Ainsi, les parents qui espéraient éviter une éventuelle flambée des prix des vêtements et des fournitures scolaires, se sont retrouvés avec de nouvelles dépenses alors qu’il reste encore quinze jours pour le mois de ramadan en plus de l’Aïd qui a aussi ses dépenses. Une situation qui rendra la rentrée sociale de plus en plus difficile.
Imbroglio pour les affaires scolaires
Comme chaque début d’année scolaire, les citoyens croisent les doigts et craignent que les besoins de leurs progénitures ne soient totalement satisfaits. Il est vrai que les affaires scolaires constituent à elles seules tout un imbroglio en ce sens qu’il est devenu difficile de trouver ce que les enseignants demandent. Quand les cahiers en différents gabarits existent, les livres quant à eux se font rares. Cette année, l’histoire des blouses bleues pour les garçons et roses pour les filles connaîtra comme il est attendu des soubresauts. Non pas qu’il soit difficile pour les parents de trouver le coloris approprié mais on s’apercevra vite que tous les établissements scolaires ne seront pas sur le même diapason. Le bleu ciel, le bleu foncé et le bleu turquoise se disputeront l’espace, provoquant ainsi une cacophonie telle qu’elle rendra la loi promulguée par Benbouzid nulle et non avenue. Alors qu’il aurait été plus indiqué de confier la tâche aux directeurs d’établissements afin que le choix de la couleur soit unifié.
Ferhat Zafane