Pour M. Talem, syndicaliste, les travailleurs sont tout simplement “marginalisés contrairement à d’autres franges professionnelles. La plupart des travailleurs n’arrivent pas à joindre les deux bouts avec un salaire de misère. Il est grand temps de réhabiliter les travailleurs des œuvres universitaires dans leurs droits. Nous voulons une meilleure considération. Celle-ci passera par la satisfaction de nos revendications socioprofessionnelles”.
Les travailleurs des œuvres universitaires de l’université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, ont tenu hier, à l’appel de la coordination syndicale affiliée à l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), leur deuxième journée de protestations pour dénoncer la fragilité de leur situation sur le plan social et dire leur rejet de la privatisation des œuvres universitaires dans son volet sécurité. Un sit-in a été d’ailleurs, organisé devant le siège de la direction des œuvres universitaires par plusieurs dizaines de travailleurs qui ont dénoncé à l’occasion la précarité dans laquelle ils évoluent depuis très longtemps. Pour le coordinateur de la section syndicale de l’ugta, les travailleurs des œuvres universitaires sont “fatigués et ne veulent plus croire aux promesses !”.
Pour M. Talem, les travailleurs sont tout simplement “marginalisés contrairement à d’autres franges professionnelles. La plupart des travailleurs n’arrivent pas à joindre les deux bouts avec un salaire de misère. Il est grand temps de réhabiliter les travailleurs des œuvres universitaires dans leurs droits. Nous voulons une meilleure considération. Celle-ci passera par la satisfaction de nos revendications socioprofessionnelles”. Notre interlocuteur pointera du doigt, le projet portant privatisation de certaines prestations assurées jusque-là par l’Etat. « d’abord, nous exprimons notre refus et rejet catégorique de la privatisation qu’on veut nous imposer à travers les sociétés de sécurité et de gardiennage privée”. M. Talem citera, pour illustrer ses propos, le cas de la société de gardiennage privée retenue pour la résidence universitaire Tamda I. “Nous refusons l’installation du privé. Nous revendiquons la régularisation des vacataires 5h-8h, qui méritent plus d’égard au vu des efforts et du travail titanesque fournis. Il y a aussi le cas des travailleurs titulaires d’un contrat à durée déterminée qui risquent le licenciement et qui doivent être régularisés par le biais de contrat de travail à durée indéterminée», nous fera savoir le coordinateur de la section syndicale de l’UGTA. Ce dernier ajoutera à propos des autres revendications du syndicat, “figurez-vous que pour des dizaines d’années de service, un travailleur des œuvres universitaires n’a touché que 20 DA d’augmentation du salaire qui déjà à la base, ne suffit pas à faire vivre avec un minimum de dignité. Une femme de ménage est sortie récemment en retraite avec seulement 1 700 DA, c’est inacceptable !», fulminera notre interlocuteur. La section syndicale des travailleurs des œuvres universitaires affiliée à l’UGTA, menace de radicaliser le mouvement de protestation. Les travailleurs se disent attendre la réaction de la tutelle pour arrêter la batterie d’actions. Une grève illimitée n’est donc pas à écarter si des solutions urgentes, ne sont pas apportées aux doléances de ces derniers.
Omar Zeghni
