Les habitants de la localité d’Aït Mendès dans la commune de Boghni ont procédé durant la journée d’hier à la fermeture du siège de la daïra et au blocage de la route jouxtant la même institution.
L’action menée par les citoyens depuis la première heure de la matinée est le résultat d’une décision prise par tous les villages qui forment le douar d’Aït Mendès -dont la population dépasse largement la dizaine de milliers d’âmes- et ce lors d’une réunion organisée dans l’enceinte d’une aire de jeu située près de l’oliveraie de Tiniri. Durant ce rendez-vous auquel ont pris part des centaines de villageois, il était question de revendications se rapportant au développement local et à l’amélioration du cadre de vie dans les villages. Partant du constat que jusqu’à présent rien n’a été entrepris pour faire évoluer la situation dans laquelle se retrouve la localité notamment en matière d’alimentation en eau potable, en gaz de ville et plus encore en énergie électrique. Même si la grande partie des habitants a été satisfaite lorsqu’il s’est agi d’alimentation en électricité et en eau potable ; pour le gaz de ville, le revêtement des routes et le désenclavement, il reste beaucoup à faire, d’où cette colère des comités des villages d’Aït Mendès, pourtant connus depuis toujours pour leur sagesse et la qualité des membres qui les composent, du fait que ses membres ont toujours fait preuve de retenue en tant qu’interlocuteurs des autorités locales. Toutefois, il semblerait que la patience des villageois a atteint ses limites cette fois-ci, en constatant que les projets d’extension de gaz de ville ont non seulement été mal entrepris, mais piétinent et accusent du retard. Les raisons sont connues aux yeux des protestataires, lesquels n’avaient pas besoin d’enquêter pour connaître l’origine du retard dans les travaux, puisque eux-mêmes le manque de moyens humains et matériels des entreprises choisies pour réaliser des tronçons qui traversent des zones difficiles d’accès. Les protestataires ne posent pas seulement le problème du gaz de ville, ils ont tenu à déplorer à l’occasion de leur mouvement de contestation, les imperfections enregistrées dans les axes routiers comme ce manque de caniveaux au long de la RN 30, pourtant revêtue en béton bitumineux, d’autant plus que cette route mène directement vers le site touristique de Tala Guillef. En tous les cas, jusqu’à une heure avancée de l’après-midi, le siège de la daïra et la route demeuraient fermés, ce qui dénote la détermination des villageois à satisfaire leurs doléances qui seront exprimées à une délégation dépêchée par la wilaya dans l’après-midi.
M. Haddadi
