Adel Siad : “Je suis victime d’un complot”

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“Sans raison aucune », Adel Siad s’est vu relevé de ses fonctions par le wali d’El Taref et décide d’entamer une grève de la faim devant la Maison de la presse pour dénoncer l’arbitraire et jeter la lumière sur le fonctionnement des radios locales.

« Je ne demande pas à réintégrer mon poste, a-t-il souligné. Mais je demande au ministre de l’Information de juger les fautifs dans cette affaire que je considère comme une atteinte à ma dignité ». Ecrivain, poète, chroniqueur radio, ce jeune père de famille que rien ne semble arrêter dans ses démarches, est résolument exigeant d’avoir une copie d’un écrit justifiant cette décision. « Je ne sais pas pourquoi j’ai dû quitter mon poste. On peut raconter n’importe quoi à mon sujet, je n’aurais pas les moyens de me défendre. Qu’ai-je fait pour qu’on m’assassine ainsi ? Je veux qu’on me le dise », explique-t-il.

Et d’ajouter : « J’ai toujours veillé à fournir un travail convenable, privilégiant les citoyens au wali. Le responsable de la wilaya a sans doute des problèmes bien plus urgents à régler que de s’ingérer dans les affaires internes de la radio. » Ayant déjà subi un licenciement abusif lorsqu’il était à la tête de la radio de Souk Ahras, Adel Siad refuse que les médias publics soient tributaires des humeurs des responsables régionaux.

De plus, Adel ne prend pas de gants pour traiter les responsables régionaux de « gangs maffieux » qui décident de licencier un journaliste pour le motif qu’il « ne fait pas dans le baise-main. » Au sujet de l’absentéisme qu’on lui reproche et qu’il dément naturellement, Adel défie quiconque pourrait prouver cet état de fait. Et pour se disculper, il ajoute : « Pendant les travaux, il n y avait ni bureau, ni lieu de rencontres pour décider que j’étais absent,” a-t-il tenu à préciser. Et pour finir, le gréviste de la faim a, en levant les bras en l’air, souligné qu’il s’agit tout simplement d’un complot. Clair, net et précis !

F. Z.

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