La laiterie de Draâ Ben Khedda / Les travailleurs veulent le retour de l’Etat

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On croit savoir que les travailleurs font tout pour un retour à l’époque où l’entreprise était sous la tutelle du secteur de l’Etat, pour diverses raisons parmi lesquelles; les problèmes socioprofessionnels et surtout les difficultés de la disponibilité de la matière première, dont le choix est porté délibérément sur la poudre qu’on importe et non sur le lait collecté. Ce choix est motivé par des dividendes commerciaux.

La crise du lait en sachet perdure et continue de pénaliser des familles entières. Cette pénurie, qui touche pratiquement tout le territoire national ces dernières semaines, est plus ressentie dans la wilaya de Tizi Ouzou, en raison, d’abord, de la forte demande et du faible nombre de laiteries implantées à l’échelle de la wilaya. La laiterie de Draâ Ben Khedda, l’une des plus importantes de la région, arrive difficilement à répondre favorablement à la forte demande. Cette entreprise passée aux mains du privé il y a de cela quelques années, et cédée pour une durée de 15 années, connaît des perturbations dans la commercialisation de ce produit de base.

On croit savoir que les travailleurs font tout pour un retour à l’époque où l’entreprise était sous la tutelle du secteur de l’Etat, pour diverses raisons parmi lesquelles; des problèmes socioprofessionnels et surtout les difficultés de la disponibilité de la matière première, dont le choix est porté délibérément sur la poudre qu’on importe et non sur le lait collecté. Ce choix est motivé par des dividendes commerciaux. Depuis pratiquement deux mois, la crise persiste et sans qu’une solution ne soit venue à bout de cette pénurie, pourtant certains considèrent que l’issue existe et à moindre coût. Contacté par nos soins, le directeur de la Subdivision agricole de la wilaya de Tizi Ouzou, nous a déclaré que, la wilaya produit 90 millions de litres de lait par an, cela concerne tous les laits, ceux de brebis, de chèvres, de vaches ; la collecte faite par les laiteries est estimée seulement à 36 millions de litres par an.

Ce qui représente 33% de la production totale. Si les laiteries faisaient des efforts pour la collecte de plus de lait, cela assurerait les besoins en ce produit, pourtant aliment de base des foyers algériens.

En conséquence, il ne sera plus nécessaire d’importer la poudre à des prix forts, de France ou de Nouvelle-Zélande. Nous envisageons de mener une politique qui consistera à encourager la collecte du lait cru, et d’agir d’un commun accord avec les éleveurs et les laiteries, intimement liés, et formant le maillon fort de la chaîne, pour inculquer dans les mentalités la culture de consommation du lait cru aux citoyens, et abandonner le lait en sachet.

La consommation individuelle par an est de 100 litres. De cette façon, on ne dépendra plus de l’étranger, et c’est moins coûteux d’importer des vaches laitières que d’importer de la poudre.

Les laiteries auront plus à gagner, en amont et en aval, et à coup sûr, elles éviteront des pénuries qui pénalisent la population.

B. T.

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