Aghbalou / On se prépare pour la saison hivernale

Partager

Pour les habitants de nos montagnes, l’hiver est synonyme de perturbations atmosphériques assez longues se traduisant par la neige, les pluies, les vents. On redoute l’isolement provoqué par la coupure des voies de communications et les ruptures d’approvisionnements en denrées alimentaires et surtout en gaz butane. En attendant le gaz naturel, dont les travaux du projet sont en voie de réalisation, les familles sont obligées de réfléchir aux moyens de chauffage. Les populations montagnardes des deux communes de Aghbalou et Saharidj, situées seulement à des centaines de mètres du plus haut sommet de Djurdjura, et en désespoir de cause d’avoir le gaz naturel pour cette année, se sont ainsi mises aux préparatifs pour se protéger des rigueurs hivernales, en procédant aux constitutions de provisions en bois de chauffe ou en bouteilles de gaz butane. Pour se prémunir contre les risques de pénurie ou de rupture d’approvisionnement, n’y a qu’un seul moyen auquel ils n’hésitent pas à y recourir: celui d’avoir plusieurs bouteilles, transformant chaque maison en véritable dépôt. «J’ai plus de six bouteilles que je veille à garder pleines tout l’hiver», dira l’un des habitants. Ce dernier ne veut pas se faire surprendre par l’imprévisibilité tant du climat que de nos responsables, en rappelant le cas de pénuries des années précédentes, et des écoles en manque de gas-oil en plein décembre. Les autres habitants, utilisant le bois de chauffe, se sont mis au ramassage, dans leurs champs, du produit de la taille de leurs oliviers que des camions et tracteurs se chargent d’acheminer vers leurs domiciles. Ceux qui n’en ont pas, font recours à l’achat d’une cargaison qui se monnaie en fonction de la nature du bois. Le plus prisé le plus cher également, c’est celui du chêne vert, suivi de l’olivier et puis, du frêne. Les prix peuvent varier entre 5 000 DA et 3 500 DA.

N. H.

Partager