“Nous constatons de plus en plus de retard dans le lancement des projets”

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En se rendant dans la journée d’avant-hier, à la daïra de Darguina, le wali achève ainsi la visite des deux tiers des communes de la wilaya.

Il ne lui reste que quelques daïras à visiter pour terminer son cycle de reconnaissance des lieux à travers l’ensemble de la wilaya de Béjaïa à la tête de laquelle, il a été intronisé depuis un trimestre.

Avant d’atteindre le chef-lieu de la première commune à visiter, à savoir Aït Smael, la délégation wilayale a été stoppée par les habitants du village d’Ouled Kheniche, quartier représentant un tiers de la population totale de ladite commune, pour remettre au wali une requête relative à l’amélioration de leur cadre de vie, tout en justifiant verbalement au wali cette ultime action.

Le projet des 27 locaux commerciaux construits au village de Tizoual, a été la première halte officielle de Hamou Ahmed Touhami où il constatera qu’outre les 300 millions de centimes manquant pour l’achèvement de ces locaux, ceux-ci sont aussi confrontés au problème d’alimentation en courant électrique laquelle est conditionnée par l’installation d’un transformateur. Quelques encablures plus loin, la délégation, composée du wali, du président d’APW, Hamid Ferhat, de deux députés, Bouchoucha et Bektache et de quelques directeurs de l’exécutif, visitera le projet de réalisation d’un lycée 800/200 avec internat à implanter sur une superficie de 7000 m2, un terrain cédé à titre gracieux par une famille de la localité. Inscrit depuis trois années déjà ce projet est au stade de terrassement, en plus du fait que des difficultés sont rencontrées notamment dans l’implantation du lot  » logements « , parcelle de terrain que le propriétaire refuse de concéder, selon le bureau d’études, mais que le wali réfute en déclarant à la représentante de ce bureau d’études que c’est plutôt, elle qui serait à l’origine de ce blocage, tout en lui faisant part de la teneur d’une correspondance qu’il avait reçue, dénonçant cela. En intervenant, le nouveau directeur du logement et des équipements publics de la wilaya de Béjaïa a promis au wali de réunir tous les partenaires dans les meilleurs délais pour solutionner ce problème.

La bibliothèque communale a été le dernier projet visité par la délégation wilayale. Ce projet a consommé un milliard quatre cents millions de centimes et nécessite un autre milliard pour son achèvement. La visite de cette commune a été parachevée au siège de la commune où le wali a eu un contact avec les élus communaux et la société civile. Durant cette rencontre, il a été question des difficultés rencontrées par la population ayant trait à la réhabilitation des chemins de wilaya et communaux, à la défaillance du centre de santé à la demande d’inscription d’un troisième collège d’enseignement moyen et surtout à la pénurie d’eau due à la faiblesse des captages de sources. Et pour ce cas précis, l’édile communal a proposé une étude de projet d’alimentation à partir des sources de Laïncer Azegzaw car la source de d’Aït Smael est minée par le glissement de terrain.

D’ailleurs, un projet sectoriel la concernant a été annulé pour cela. Réagissant à cette situation de manque d’eau dans cette commune, le président de l’APW dira que pour régler définitivement ce problème, il faut une étude exhaustive en urgence et il conclura que c’est tout le monde, y compris l’administration s’entend ainsi que la wilaya de Béjaïa, dont dépend la commune d’Ait Smael qui enregistre un retard considérable dans tous les domaines.

Le wali, pour sa part, constatera qu’il y a plutôt un retard important dans le lancement des projets, ce qui pénalisera la wilaya, lors de la réunion que ses cadres tiendront avec les membres de la commission nationale de la planification au début de l’année prochaine.

A Taskriout, la délégation fera une première halte au niveau du site devant servir d’assiettede terrain, pour la réalisation d’un bureau de poste dont l’inscription remonte à l’année 2007, mais dont le dossier est bloqué depuis. Avant de visiter le site devant servir d’assiette pour la réalisation du nouveau siège de mairie lequel est conditionné par l’indemnisation de la coopérative agricole propriétaire des murs de cette ex-CASAP, le wali et sa délégation ont eu à visiter les 103 locaux professionnels déstinés aux jeunes chômeurs dont la réalisation a coûté plus de quatre milliards de centimes mais qui ne sont toujours pas en activité du fait qu’ils ne sont pas, encore alimentés en courant électrique.

Le wali ordonnera au DLEP et au directeur de la Sonelgaz de trouver un terrain d’entente pour solutionner ce problème d’électricité dans les plus brefs délais. Durant la rencontre avec la société civile qui s’en est suivie, les élus et les citoyens ont soulevé leurs problèmes relatifs notamment à la réhabilitation de leur lycée, à la réalisation d’une sûreté de daïra, d’une unité de la Protection civile, d’une subdivision des travaux publics, d’un CFPA et du renforcement en moyens humains et matériels de leur polyclinique.

La visite imprévue de la cascade de Kefrida et du centre de contrôle du tunnel ont obligé la délégation à ne pas se rendre au projet de réalisation de la bibliothèque communale mais plutôt à aller directement à la polyclinique d’Amridj où les présents ont été émerveillés par l’organisation et la propreté et où ils ont eu aussi à constater le taux avancé des travaux d’aménagement effectués pour un montant de plus de 370 millions de centimes.

La visite des locaux commerciaux de la commune, du site de protection de la ville, dont les études d’estimation des trois tranches, ont prévu un montant de 21 milliards de centimes et du CEM faisant fonction de lycée en attendant la construction d’un nouveau qui aurait été retenu mais conditionné par la présentation par les services de l’APC d’une assiette de terrain sans contraintes pour sa réalisation, ont précédé la rencontre avec les citoyens au niveau du siège de l’APC, de ce chef-lieu de daïra. Outre les mêmes problèmes rencontrés par les habitants des autres contrées, au niveau de Darguina, l’absence d’assiettes de terrain a été longuement évoquée. D’ailleurs, un litige au niveau de la Cité Saadane laquelle compte près de 3500 habitants venus après le séisme de 1974, s’y installer mais dont la régularisation juridique des terrains n’a pas encore eu lieu malgré l’inauguration officielle de cette Cité par le wali de l’époque a été aussi évoquée. Il en est de même pour le village des deux fontaines où un citoyen a relevé le retard sur l’exécution de la cession par la commune des terrains aux citoyens qui y ont construit leurs maisons juste après l’Indépendance.

Pour le cas précis de Darguina, Hamid Ferhat interviendra pour dire que cette commune possède le terrain le plus accidenté de la wilaya, augmentant ainsi les coûts des projets et demandera à ce qu’il y ait une vision globale dans le cadre d’un plan de développement d’aménagement urbain. La visite de cette daïra a été achevée avec l’inauguration du centre sportif de proximité et de l’auberge de la jeunesse à Darguina, réalisés depuis presque trois années et équipés depuis peu.

A. Gana

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