Dans sa première sortie depuis plus de 4 ans dans une ville presque infranchissable, le FLN n’a pas fait salle comble à Amizour, où quelque 60 personnes, quasiment des militants, ont rallié la salle Bouguermouh où s’est tenue une conférence jeudi dernier, animée par la commission exécutive nationale de l’ex-parti unique. Devant cette faible assistance, Kassa Aïssa, invité du jour, a fait campagne pour le scrutin du 29 septembre expliquant les “vertus” de la charte pour la paix et la réconciliation nationale. Réconciliation, dira-t-il qui n’est pas une idée importée mais qui est déjà enracinée dans notre société musulmane pour inciter les gens à participer massivement aux prochaines élections, l’orateur ajoute que “tout développement est conditionné par la stabilité qui n’est assurée que par le retour à la paix totale”.Se rendant compte des sacrifices donnés par la Kabylie pour la démocratie en Algérie, le conférencier a rappelé à l’assistance les positions de son parti lors des événements 1980 et du Printemps noir. “Dieu sait comment nous avons défendu cette région pour lui épargner le pire”, a-t-il déclaré. A la fin de cette intervention, les représentants du parti de Belkhadem ont été interpellés par un jeune de la localité en leur posant une question combien pertinente : “Vous parlez d’une réconciliation nationale prônée par le président Boutelflika, alors qu’hier vous étiez du côté de Benflis”. Le jeune dira qu’il est resté non convaincu de la réponse floue à la question. Il faut dire que cette tentative de reconquérir la ville d’Amizour est considérée par les FLNistes comme une grande réussite, la population est restée indifférente aux élections du 29 septembre. “Les locales sont notre priorité pour régler les problèmes des citoyens, combien nombreux”, dira un citoyen soucieux. A rappeler que le FLN a mis en place une commission indépendante pour préparer les élections partielles communales prévues pour le 24 novembre prochain.
N. Touati
