Les paramédicaux de l’EPH d’Amizour ont battu hier, le rappel des rassemblements de contestation. Les quelques 200 paramédicaux de cet établissement de santé ont observé une journée de grève et un rassemblement sur le lieu de leur travail
pour faire entendre leur message.
Un message lourd en revendications socioprofessionnelles non satisfaites jusqu’à maintenant par le ministère de la Santé. « Nous demandons au ministre de la Santé de faire preuve de bonne volonté en oeuvrant pour la concrétisation du projet de statut particulier des paramédicaux et son application dans les plus brefs délais » souligne la secrétaire général de la section syndicale SNAPAP de l’EPH d’Amizour, battant, au passage, en brèche les déclarations de Djamel Ould Abbas qui a laissé entendre que la promulgation du statut particulier des paramédicaux, d’ores et déjà remis à l’Inspection générale de la Fonction publique, est une question de jours.
Le ministre de la Santé a par ailleurs assuré avant-hier, les paramédicaux que tout est fin prêt pour concrétiser leurs revendications. Pour le secrétaire général de la section syndicale de l’hôpital d’Amizour, les déclarations du ministre de la Santé ne sont que « du vent et visent surtout à contenir la colère des paramédicaux et calmer les esprits ». Il rappelle que des promesses similaires ont déjà été faites aux paramédicaux par le passé mais, regrette-t-il, rien n’a été fait concrètement. « Nous allons maintenir la pression jusqu’à satisfaction de nos revendications légitimes» soutient Nadir Touati, pour qui “les agissements du Syndicat national des paramédicaux en se disant satisfait sans pour autant avoir eu de garanties ont conduit au marasme».
D’après notre interlocuteur, le mouvement de protestation des paramédicaux d’Amizour peut se déverser dans la rue avec l’organisation d’actions de rue, la tenue de rassemblements et, le cas échéant, sa radicalisation. Cela interviendra, précise-t-il, au cas où les pouvoirs publics ne donneraient pas une suite favorable à leurs revendications. Dans une déclaration diffusée le 18 janvier dernier, les paramédicaux de l’EPH d’Amizour affiliés au SNAPAP, dressent un état des lieux peu enviable de leur situation socioprofessionnelle, jugée « alarmante et dégradée. » Pis que ça, les paramédicaux d’Amizour et ceux des autres établissements de santé de la wilaya subissent au quotidien « mépris et marginalisation ».
Les paramédicaux d’Amizour, tout en disant « halte au mensonge », appellent en outre leurs pairs des autres établissements de santé de la wilaya de Bgayet, voire de toutes les wilayas d’Algérie, à reprendre le chemin de la contestation jusqu’à la satisfaction de leurs droits légitimes.
Selon le porte-parole de la section syndicale de l’EPH d’Amizour, des dizaines de paramédicaux de cet hôpital entendent observer une grève de la faim si leurs doléances ne sont pas prises en charge par le ministère de tutelle.
Il est à signaler en outre, qu’aucun mouvement de contestation, excepté Amizour, n’a été enregistré dans la journée d’hier, au niveau des autres établissements de santé de la wilaya de Béjaia. Pourquoi ? « Au niveau des autres établissements de santé de notre wilaya les paramédicaux ne sont pas structurés » explique notre interlocuteur, en ajoutant que ces derniers rejoindraient les rangs des contestataires prochainement. Vivement la rue !
D.S.