Encore une fois, les titulaires des comptes CCP devront prendre leur mal en patience pour pouvoir récupérer leur argent.
Face à la très forte demande, les circuits sont à sec, en raison d’un manque de liquidités qui perdure depuis quelques jours.
Alors que la pression monte crescendo au niveau des bureaux de postes du centre- ville des Genêts, ceux des villages sont pratiquement désertés en raison d’un manque flagrant de liquidités ; d’autres sont toujours fermés au grand dam de la population. La direction d’Algérie Poste a annoncé cette semaine, la prochaine réouverture de seize bureaux de postes fermés depuis des années pour des raisons sécuritaires. Ces bureaux sont situés dans les régions de Maâtkas, Tizi Ghenif, Ait Yahia Moussa, Beni Douala, Aït Khelili. Cependant, d’autres villages attendent l’implantation ou la remise en service d’autres guichets.
C’est le cas pour Ait Abdelmoumene, un village de plus de huit mille habitants qui souffre à ce jour de l’absence d’un bureau de poste après la fermeture du guichet unique, suite à un acte de vol. les citoyens sont contraints justement à faire le déplacement jusqu’à Souk El Tenine pour bénéficier des prestation d’Algérie Poste.
Entassés dans un bureau exigü,; les deux postes « jumelées » n’arrivent plus à satisfaire la très forte demande exprimée alors que le citoyen subit, supporte et vit mal cette situation.
Les citoyens pensaient qu’elle fait plus que jamais partie du passé le manque de liquidités resurgit et touche à présent les localités les plus éloignées du chef- lieu de wilaya de Tizi Ouzou. Hormis les deux bureaux de postes du chef -lieu de wilaya, la plupart des autres bureaux implantés à travers les soixante sept communes de Tizi Ouzou, sont pratiquement à sec.
Après un retour à la normale qui n’aura pas duré très longtemps, la crise est de retour au niveau des bureaux de poste où le manque d’argent handicape sérieusement les usagers. Ce manque de liquidités qui persiste au grand dam des clients, contraints des milliers de salariés et retraités notamment à faire le déplacement en ville pour récupérer leur argent. Un paradoxe ! Pour les titulaires des comptes CCP, il faut prendre son mal en patience, supporter la longue attente dans des interminables chaînes pour voir enfin sa demande de retrait d’argent satisfaite. Une situation qui a fait, faut- il le souligner, une indescriptible pression sur les guichets des deux postes principales du centre- ville des Genêts prises d’assaut par plusieurs centaines de citoyens quotidiennement. Le manque de liquidités au niveau des bureaux de postes implantés dans les villages et autre chefs- lieux des communes de la wilaya de Tizi Ouzou oblige les citoyens à faire le déplacement en ville. Un désagrément à plusieurs égards, pour ces villageois habitant les hauteurs, car récupérer son argent qu’on a mérité après des jours de labeur relève tout simplement du privilège « j’ai préféré me rendre à la poste du centre- ville pour m’assurer un retrait car je risque de faire la chaîne toute la journée aux Ouadhias pour me signifier enfin qu’il n y a plus d’argent pour me payer. Je suis obligé de sacrifier une journée de travail pour retirer mon argent, c’est une aberration. Hier j’ai fait le tour des bureaux de postes de Boghni à Tizi N’tleta et Mechtras, en plus du nombre importants de clients qui attendaient, le guichetier m’a signifié qu’il vaut mieux voir ailleurs. ! »
Confie un enseignant résident à Ait Bouaddou. C’est dire que dans plusieurs cas, ces bureaux de postes sont réduits à être de simples boites postales. Une virée à la poste Chikhi de la Haute ville de Tizi Ouzou permet de constater la terrible pression exercée sur les guichets.
Les citoyens sont contraints à attendre dans une file qui déborde à l’extérieur du bureau; un projet d’extension des bureaux de ladite poste ne sera pas de trop face à la très forte demande des citoyens.
Le paradoxe est que même les distributeurs automatiques conçus justement pour alléger les guichets connaissent la même pression et les mêmes files. Là aussi, point d’optimisme. Les usagers des Dab que nous avons accostés avant-hier, se sont insurgés contre la mesures prises quant au plafonnement des retraits à cinq mille dinars « on fait la chaîne pour retirer une modique somme de cinq mille dinars. Je ne sais pas pour quel usage ces distributeurs ont été installés si ce n’est permettre aux citoyens de bénéficier d’un service à temps réduit » nous dit un client d’Algérie Poste qui venait de « se libérer » de la chaîne.
Il faut dire, dans ce sillage que cette pression a été accentuée par la fermeture pour plus d’une semaine, des bureaux de postes de la Nouvelle- ville de Tizi Ouzou et celui de Draâ Ben Khedda après les récents événements qui ont secoué la wilaya. Ces deux bureaux ont été réouverts samedi dernier, a indiqué le directeur du secteur.
Les dégâts occasionnés aux deux structures sont estimés à sept millions de dinars environ.
A. Z.