A l’instar de toutes les communes rurales, la municipalité d’Oued Ghir, sise à la périphérie de la ville de Bgayet, a bénéficié d’un quota de 50 aides à l’auto construction pour l’année 2010. Ces aides entrent dans le cadre du dispositif mis par l’Etat Algérien pour promouvoir le développement rural et la prise en charge concrète et efficace des principales préoccupations des populations issues de ces zones. Interrogé sur le déroulement de cette opération, M. Zahir Cheikh, vice-président à ladite APC, nous indiquera que les dossiers des postulants à cette aide ont été déjà transmis à la daïra de Béjaïa et que celle-ci, après avoir examiné ces dossiers, leur a envoyé les «décisions d’éligibilité à l’aide» des heureux bénéficiaires. La démarche suivante concerne la notification de ces décisions aux bénéficiaires. Ces derniers disposent d’un délai de 6 mois pour débuter réellement les travaux. Si dans les autres municipalités l’on a enregistré un nombre très élevé de postulants à cette aide, a l’instar de Tala Hamza dont le nombre avoisine les 400 demandeurs, à Oued Ghir, selon notre interlocuteur, le nombre ne dépasse même pas la centaine. La cause, selon ledit vice-président, revient au problème épineux de l’absence des actes de propriété des terrains à bâtir. Ce document, selon notre source, est indispensable pour pouvoir bénéficier de cette aide à l’habitat rural. La même source affirme que le cadastre du foncier effectué vers les années 90, dans la commune d’Oued Ghir, n’a pas été bien fait. «Nous souhaitons qu’un jour le cadastre revienne pour rectifier les erreurs», nous a avoué M. Zahir Cheikh. Un autre problème soulevé par notre interlocuteur, concerne la localité de Mellala. Bien que la commune dont elle relève soit considérée comme une région rurale, cette agglomération est perçue comme étant une zone urbaine, ce qui ne permet pas à ses habitants de bénéficier de cette aide au logement. «On ne comprends pas pourquoi Mellala est considéré comme une zone urbaine», s’est interrogé notre interlocuteur. Il est à signaler, enfin, que ce dispositif prévoit, normalement, 3 genres d’aides. L’aménagement, l’extension et la nouvelle construction. Les deux premières aides, pour rappel, ont été suspendues, suite à un arrêté émanant de l’ex-wali, l’année dernière, bien que des citoyens aient déjà déposé leurs dossiers auprès des services concernés. Cette décision n’a pas manqué d’ailleurs, de soulever le tollé de quelques citoyens, comme cet habitant du village Ibachiren, qui nous a indiqué qu’il a dépensé quelques 6 000 DA pour une étude d’aménagement, mais quelle fut sa déception à la nouvelle de la suspension des aides destinées à l’aménagement. Seuls les dossiers de demandes de nouvelles constructions ont été retenus par l’administration, a-t-on appris à l’APC d’Oued Ghir.
Boualem Slimani