C’est depuis les récentes émeutes qui ont secoué le pays et le traitement informationnel que certains titres de presse leur ont réservé qu’un groupe de journalistes a pris l’initiative de se rassembler à la Maison de la presse Tahar Djaout, afin, disent-ils, « de dénoncer les dérives de deux quotidiens, à savoir Echourouk et Ennahar ». Il n’est un secret pour personne que ces deux titres traitent « d’une manière policière l’information », ont dénoncé les présents au rassemblement. D’autres intervenants ont tenu aussi à condamner ces écarts d’éthique, car, selon eux, « ces titres se nourrissent du pourrissement, et accompagnent la société algérienne dans sa déchéance après une décennie de terrorisme barbare ».
« On lit quotidiennement de graves dérapages sur les colonnes de ces deux titres, financés avec l’argent du contribuable », a insisté la majorité des intervenants qui n’ont pas manqué d’égratigner un autre titre dont la directrice était présente au rassemblement, en soulignant que « d’autres titres essayent aussi de traiter à la manière d’Echourouk l’information pour se placer dans ce club de journaux ».
« Lors de la marche des Aarch de Kabylie en 2001, Echourouk avait titré « les singes envahissent la capitale », a tenu à rappeler un autre journaliste, avant qu’un autre ne dénonce toutes ces pratiques connues dans d’autres rédactions, notamment « de la presse arabophone qui se nourrit du racisme antikabyle pour se faire un nom ».
Les débats ne se sont pas axés uniquement sur ces dérives mais aussi sur d’autres problèmes liés à la profession pour être débattus. Le comité s’est donné rendez-vous vendredi prochain, pour une réunion afin de décider des actions à mener à l’avenir.
M. M