Des prestations intensifiées à l’hôpital d’Amizour

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Depuis son ouverture au sein de l’EPH d’Amizour en janvier 2007, le service d’oncologie de cet établissement a accueilli plusieurs dizaines de malades de la région et même des autres wilayas limitrophes atteints de différents types de cancers nécessitant un traitement chimiothérapie, du fait que cet “hôpital du jour’’ s’est spécialisé pour son début à assurer des consultations externes et des séances de chimiothérapie.

Avec une capacité d’occupation de 12 lits, le nombre de cancéreux ne cesse d’augmenter, affirme le chef de service, le Docteur Daoudi jusqu’à traiter une moyenne de 20 séances de chimiothérapie par jour, a ajouté l’oncologue.

En dépit du coût très élevé de ces produits médicamenteux dits antimitotiques utilisés comme traitement d’attaque contre le cancer, l’hôpital d’Amizour mobilise tous ses moyens pour faire face à toute rupture afin de maintenir un suivi thérapeutique optimal et espérer arriver à de bons résultats. Ces résultats sont làdira le médecin chef du service qui rassurera à cet effet, que des malades pris à temps, comme les cas atteints de cancer du sein, ont retrouvé leur santé tandisque d’autres ont connu une durée de vie plus longue.

Comme dans le monde entier où cette pathologie reste la première cause de mortalité les cancers du sein et bronchique sont respectivement les plus fréquents chez la femme et l’homme, estime notre interlocuteur, avec aussi un degré élevé de tumeurs du tube digestif pour ceux dont la moyenne d’âge atteinte varie entre 30 et 55 ans. Cela ne veut pas dire que les plus jeunes ou les vieux sont épargnés, le risque du cancer guette tous les âges, sans distinction de sexe avec bien sûr des variétés dans le type de cancer touchant telle ou telle frange, souligne notre spécialiste.

L’hôpital d’Amizour ne s’est pas contenté de suivi médical anticancéreux puisque il a vu ses prestations s’élargir à une couverture chirurgicale pour éradiquer certains cas de tumeurs. Dans ce volet, plusieurs interventions chirurgicales, à l’instar de celles effectuées sur le tube digestif et même l’œsophage ont été réalisées avec succès. La dernière en date est une première dans la région avec comme acte, une chirurgie hépatique pour l’ablation des métastases du foie.

Les pouvoirs publics, voyant les efforts déployés par cet établissement dans la prévention du cancer veulent mettre les bouchées doubles pour assurer une prise en charge quasi complète. Dans cette optique, un projet de réalisation d’un centre de radiothérapie est déjà retenu pour compléter la prise en charge des cancéreux et augmenter les chances de survie aux malades atteints. Une réputation qui a dépassé les frontières de la wilaya, puisque l’on voit défiler des malades de Bouira, Setif, BBA, Jijel et même Batna.

En terme d’étiologie qui reste diverse, les spécialistes en la matière parlent de changement du mode de vie et alimentaire qui reste un facteur capital dans la recrudescence du cancer. Ce qui sous entend aussi que la prise en charge de la maladie est pluridisciplinaire et interpelle plusieurs acteurs entre autres la société civile.

Des associations d’aides aux cancéreux sont déjà sur le terrain à l’image de Nour Doha qui a,à son actif dans la région,plusieurs actions de dépistage, de suivi et de sensibilisation au profit des femmes des zones reculées. Cela ne pourra que renforcer la chaine de solidarité avec les cancéreux et améliorer le côté prévention et suivi épidémiologique qui restent en deçà des moyens adéquats.

Nadir Touati

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