L’Algérie rafle trois prix spéciaux

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L’Algérie a raflé vendredi soir 3 prix spéciaux à la 22e édition du Festival du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), avec ses deux longs métrages en compétition officielle pour l’Etalon d’or de Yennenga, ‘’Voyage à Alger” et ‘’Essaha”. ‘’Voyage à Alger» signé Abdelkrim Bahloul a été doublement couronné avec le Prix des Nations Unies pour les droits de l’enfant d’une valeur de 2 millions FCFA (environ 3.000 euros), et le prix SIGNIS (Association catholique mondiale pour la communication) d’une même valeur. ‘’Essaha», une comédie musicale de Dahmane Ouzid a remporté le prix des Nations unies pour la lutte contre la pauvreté d’une valeur de 5 millions FCFC (environ 7.700 euros). Dahmane Ouzid approché en marge de la cérémonie des remises des prix, qui a réuni les quelques centaines des cinéastes africains participant à la biennale de Ouagadougou, s’est dit fier de cette distinction de qualité. Abdelkrim Bahloul, quant à lui a exprimé sa satisfaction de décrocher deux distinctions des plus importantes des prix spéciaux, estimant que le jury des Nations Unies a primé le film parce qu’il a traité la question des enfants des Chouhada et toutes les injustices qu’ils ont subies après l’indépendance. ‘’Quant au prix SIGNIS, je pense que c’est l’objectivité de la vision que porte le film sur les Algériens et les colons français, au cours et après la guerre, qui les a convaincus», a-t-il estimé ajoutant que ‘’le film n’est pas raciste, et qu’il montre qu’un Algérien peut être bien comme mauvais et de même pour un colon français”. La coordinatrice des Nations Unies au Burkina Faso, Mme Djamila Kabrale, approchée en marge de la cérémonie, a indiqué qu’un jury des deux prix de l’ONU a choisi les deux longs métrages algériens entre une vingtaine de films. L’étalon d’or de Yennenga, prix suprême du festival, est revenu au long métrage de fiction Marocain «pégase» de Mohammed Mouftakir. Le prix a été remis, samedi soir à la clôture du festival. L’Algérie n’a décroché qu’un seul Etalon d’or de Yennenga, c’était en 1985, avec ‘’Histoire d’une rencontre» de Brahim Tsaki.

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