Des équipements anti-incendie inopérants

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Le chef-lieu de daïra de M’Chedallah qui enregistre une importante concentration démographique offre un lamentable décor de dégradation en matière d’aménagement. Aucune des 4 bouches d’incendie installées depuis plusieurs années au niveau des points stratégiques de la ville, dont chacune est conçue pour servir en cas de sinistre sur un rayon de 100 m à la ronde, n’a été épargnée par la dégradation assez avancée. Elles ne servent plus à rien sinon de témoin d’un inqualifiable abandon. Ces bouches d’incendie réalisées à ras du sol ont fini par disparaître, complètement ensevelies lors de travaux de réfection sur d’autre ouvrages réalisés en parallèle. Que se passerait-il en cas de départ de feu dans l’un des quartiers populeux de la ville en absence de ces indispensables équipements ? le danger est d’autant plus grand sachant que cette même ville est alimentée en gaz de ville et que la population ne s’est pas encore totalement imprégnée des précautions d’usage dans l’utilisation de cette matière hautement inflammable. Au niveau de la nouvelle ville, même si ces bouches d’incendies on été réalisées selon la technique dite de «poteaux d’incendie» d’une hauteur de deux mètres au dessus du niveau du sol. Ce qui les met d’abord hors de portée des «mains destructibles» et actes de vandalisme. De même qu’elles sont facilement réparables même dans l’obscurité. Il reste cependant que tout comme celles de l’ancienne ville, elles sont raccordées au réseau d’AEP, au lieu de bénéficier comme le stipule la réglementation d’un système d’alimentation autonome à partir de réservoir ou bâches à eau réservée uniquement pour leur utilisation stricte dans la lutte anti- incendie. Le fait de les alimenter à partir du réseau de distribution d’AEP vétuste comporte le risque de les voir inutilisables en cas de rupture sur le réseau au moment où se déclare un incendie. Le même constat selon des sources bien au fait de cette situation relatée est valable pour l’ensemble des grands centres urbains de la daïra qui sont dotés de cet équipement destiné aux grands centres urbains. La plupart sont envahies a l’heures actuelle par des herbes sauvages qui une fois asséchées deviennent facteurs principaux de départ de feux et triplent le danger des incendies en constituant un combustible à cause duquel le feu peut se propager rapidement dans tout les sens. Pourtant ces bouches d’incendie sont incluses dans le dispositif du plan ORSEC et vu leur rôle, elles doivent en toute logique bénéficier d’une attention particulière par des inspections périodiques et sans relâche.

Oulaid Soualah

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