Dans le début de la soirée d’avant-hier, un commerçant gérant un kiosque multiservice et vendant des téléphones portables et accessoires, sis à la rue Gherbi Guemraoui, a fait l’objet d’une tentative de vol, et d’agression avec armes blanches, à l’intérieur de son commerce.
La victime la trentaine environ, a vu entrer deux jeunes à l’apparence ordinaire, l’un prétexta de téléphoner et pénétra dans l’une des cabines téléphoniques, et l’autre fit mine de l’attendre en prenant place sur une chaise. Subitement le premier à avoir téléphoné sort de la cabine et brandit un grand couteau et le pointa sous la gorge du commerçant qui avait le dos tourné.
Ce dernier prit de panique, sous le choc, supplia son agresseur de ne pas lui faire du mal en lui promettant de lui remettre l’argent et les téléphones portables se trouvant dans la vitrine fermée avec une clé. Seulement au moment d’ouvrir la caisse pour retirer l’argent, le commerçant, par réflexe de survie, s’est saisi d’un tabouret se trouvant à portée de sa main, pour assener un coup de toutes ses forces sur la tête de son agresseur. Pris au dépourvu, les deux assaillants se sauvèrent et commença en ce moment là une vraie course poursuite. La victime cria à pleine gorge pour alerter les autres commerçants voisins qui se sont lancés à la poursuite des fuyards.
Les voleurs en courant brandissaient des épées pour se frayer un chemin en faisant peur aux passants qui voulaient venir à la rescousse. Cependant des citoyens téméraires ont pris le risque d’affronter ces jeunes malfaiteurs pour les immobiliser en usant des techniques de bagarres de rue, sans que personne ne soit blessé. Arrêtés et neutralisés, les deux jeunes agresseurs furent emmenés au poste de police de la première sûreté urbaine, où ils ont dénoncé leurs comparses, deux autres acolytes qui étaient en fait à l’extérieur entrain de faire le guet, pendant que les deux autres se sont introduits dans le commerce. Et une fois que l’affaire s’est corsée, en voyant leurs complices déguerpir, ils ont pris à leur tour leurs jambes à leur cou. Hier, les malfaiteurs ont été présentés au parquet pour répondre de leurs graves délits. Il y a lieu de signaler la bravoure des honnêtes citoyens du quartier limitrophe, qui ont tout de même pris des risques pour appréhender les quatre dangereux voyous, armés d’armes blanches prohibées par la loi, et qui n’auraient pas hésité à s’en servir.
Fahem H.

